Rached Ghannouchi est accusé de crimes contre la sûreté de l’État
Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a été officiellement accusé dans le cadre de l’affaire de l’appareil secret d’Ennahdha. Le comité de défense des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, qui révèle cette décision de justice, affirmant que 18 personnes ont été également accusés dans le cadre de cette affaire, pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
Imen Ghzara membre dudit comité affirme que l’interdiction de voyage émise à l’encontre de 38 personnes, confirme leur implication dans cette affaire.
L’affaire de l’appareil secret d’Ennahdha refait surface et revient au-devant de la scène politique nationale à la faveur de la décision d’interdiction de voyage prise par le juge d’instruction chargé du dossier près le tribunal de première instance de l’Ariana à l’encontre de 34 prévenus dont le président du Parti nahdhaoui, Rached Ghannouchi.
Les investigations entreprises par les avocats membres du comité de défense des martyrs Brahmi et Belaïd ont abouti, quand le dossier a été retiré du tribunal de première instance de Tunis où l’ancien procureur général de la République Béchir Akremi a été démis de ses fonctions, au renvoi de l’affaire devant le tribunal de première instance de l’Ariana où un nouveau juge d’instruction a été chargé de conduire l’enquête.
Et c’est bien ce juge d’instruction qui a prononcé, selon la porte-parole du tribunal de l’Ariana, Fatma Bougattaya, les interdictions de voyage à l’encontre des prévenus dans l’affaire dont le président du parti Rached Ghannouchi.
Des documents et enregistrements ont été découverts dans une auto-école dirigée par Mustapha Khedher, ancien militaire jugé dans le cadre de l’affaire Barraket Essahel au début des années 90 du siècle précédent.
Et la découverte due à la mission qu’auraient Mustapha Kheder et ses collaborateurs de révéler que le mouvement Ennahdha avait à sa disposition une sorte d’agence de renseignements généraux dénommée «l’appareil sécuritaire» dirigée, selon les membres du comité de défense des martyrs Belaïd et Brahmi par le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi.
Pour le moment, on attend la comparution de Rached Ghannouchi devant le juge d’instruction en question même si Maher Medhioub, le député du mouvement Ennahdha, continue à affirmer : «Rached Ghannouchi continue à exercer ses activités en toute liberté et n’a pas été interdit de voyage».
Du côté du comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, on apprend qu’une conférence de presse contenant de nouvelles révélations sur l’affaire sera donnée demain, mercredi 1er juin, à Tunis.
par: Arab Observer