Une attaque de drones cible une raffinerie de pétrole en Arabie saoudite
Une attaque de drones a provoqué un incendie dans une raffinerie de pétrole dans la capitale saoudienne vendredi 19 mars, Il s’agit de la deuxième attaque majeure depuis début mars visant des installations énergétiques saoudiennes. L’attaque a été revendiquée par les rebelles Houthis, qui viennent de réaliser une avancée stratégique dans le nord du Yémen en guerre.
« La raffinerie de pétrole à Ryad a été attaquée par des drones, déclenchant un incendie qui a été contrôlé », a indiqué le ministère saoudien de l’Energie, vendredi 19 mars, précisant qu’il n’y avait pas de victime.
Condamnant « une attaque lâche », le ministère a ajouté que ces frappes n’étaient pas seulement une attaque contre le royaume, mais contre l’économie et la sécurité économique mondiales. Les Houthis ont confirmé dans un communiqué avoir visé avec six drones le géant pétrolier Saudi Aramco dans la capitale, en réponse à « l’agression brutale » de la coalition militaire au Yémen.
Les rebelles multiplient les attaques contre le territoire saoudien ces dernières semaines. Début mars, Ryad avait annoncé qu’un drone avait frappé un important port pétrolier et qu’un missile balistique avait visé des installations d’Aramco dans l’est de l’Arabie saoudite.
L’attaque de vendredi survient le jour les rebelles yéménites ont pris le contrôle d’une montagne aux alentours de Marib, dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen, dans ce qui représente une avancée majeure pour conquérir cette ville stratégique.
Les rebelles ont « pris le contrôle du mont Hilan qui surplombe Marib à l’issue de combats qui ont fait des dizaines de morts et de blessés », a indiqué un responsable militaire des forces gouvernementales à l’AFP. Marib « est en danger », a déclaré un autre responsable loyaliste.
« Une chute imminente de Marib reste peu probable », affirme à l’AFP Majed al-Madhaji, du groupe de réflexion Sanaa Center. Leur offensive sur Marib a entraîné la mort de centaines de combattants et la fuite de centaines de familles dans cette région désertique.
La prise de Marib représenterait un coup dur pour les forces progouvernementales et pour l’Arabie saoudite. Elle permettrait aux rebelles de disposer d’une nouvelle source de revenus et d’une position de force à la table d’éventuelles négociations. Les Houthis ont demandé jeudi à Ryad la fin du blocus aérien et maritime imposé à leur pays comme condition préalable à un accord de cessez-le-feu.
par: Arab Observer