Réactions internationales à ce qui se passe au Soudan
Ce lundi 25 octobre 2021 vers midi, le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan a annoncé la dissolution des autorités de transition et décrété l’état d’urgence. À l’étranger, les réactions se multiplient, entre inquiétude et appel au dialogue.
Des manifestants pro-démocratie défilent dans les rues de Khartoum ce lundi 25 octobre 2021 pour protester contre le coup d’Etat des militaires.
Antonio Guterres condamne ce qu’il qualifie de « coup d’État militaire en cours » et demande la libération « immédiate » du Premier ministre Abdallah Hamdok. Il ajoute qu’il faut assurer le plein respect de la charte constitutionnelle pour protéger la transition politique obtenue de haute lutte.
La Commission européenne demande quant à elle « urgemment » le rétablissement de tous les moyens de communication pour « permettre de joindre ceux qui en ont besoin » ajoutant que « toute violence et bain de sang » doivent être évités « à tout prix ».
Le président français Emmanuel Macron appelle « au respect de l’intégrité du premier ministre et des dirigeants civils.»
Les arrestations des dirigeants civils au Soudan sont « inacceptables », selon l’émissaire onusien au Soudan, Volker Perthes, qui se dit très inquiet. Le secrétaire général de la Ligue Arabe a, lui, appelé « toutes les parties à respecter l’accord du partage du pouvoir de transition établi en 2019 après le renversement d’Omar el-Béchir ».
Du côté de l’Union africaine, le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat fait part de sa « profonde consternation » et « appelle à la reprise immédiate des concertations entre civils et militaires ». Il « réaffirme que la voie du dialogue et du consensus est la seule voie pertinente pour sauver le pays et sa transition démocratique ». Et il « appelle à la libération de tous les responsables politiques arrêtés et au nécessaire strict respect des droits humains ».
Les États-Unis, eux, redisent que tout changement du processus de transition met en danger l’assistance américaine aux autorités soudanaises.
par: Arab Observer