Réélection de Xi Jinping à la présidence de la Chine
Xi Jinping a obtenu vendredi un historique troisième mandat de président chinois après un vote formel du Parlement, l’aboutissement d’une ascension qui l’a vu devenir le dirigeant le plus puissant du pays depuis des générations.
Le résultat du vote des députés, annoncé peu avant 11H00 (03H00 GMT), est sans appel: 2.952 votes pour, zéro contre, zéro abstention.
Xi Jinping obtient un troisième mandat de président chinois après un vote formel du Parlement, l’aboutissement d’une ascension qui l’a vu devenir le dirigeant le plus puissant du pays depuis des générations.
Xi Jinping devient donc le dirigeant suprême à rester le plus longtemps au pouvoir dans l’histoire récente de la Chine.
Le Parlement en Chine étant, dans la pratique, inféodé au Parti communiste (PCC) au pouvoir, l’issue du scrutin ne faisait aucun doute.
Le dirigeant de 69 ans avait déjà obtenu en octobre une prolongation de cinq ans au sommet du PCC et de la commission militaire, les deux postes de pouvoir les plus importants.
Les derniers mois ont toutefois été compliqués pour Xi Jinping, avec de grandes manifestations fin novembre contre sa politique « zéro Covid » et une importante vague de décès qui a suivi l’abandon en décembre de cette stratégie sanitaire.
Des sujets sensibles soigneusement évités pendant l’actuelle session annuelle du Parlement, événement très orchestré durant lequel Li Qiang, allié de M. Xi, devrait devenir le nouveau Premier ministre en remplacement de Li Keqiang.
Les députés se sont surtout concentrés ces derniers jours sur un projet de réforme institutionnelle visant à muscler le ministère des Sciences et Technologies et les capacités chinoises dans le numérique, face à ce que le gouvernement présente comme « l’endiguement » occidental contre la Chine dans ce secteur.
Septuagénaire à l’issue de ce nouveau mandat, il pourrait même potentiellement prolonger pour un nouveau quinquennat si aucun dauphin crédible ne s’affirme dans l’intervalle.
Mais ses défis restent nombreux à la tête de la deuxième économie mondiale, entre le ralentissement de la croissance, la chute de la natalité, les difficultés du secteur immobilier ou encore l’image internationale de la Chine à améliorer.
par: Arab Observer