Le régime turc poursuit 40 000 citoyens turcs pour « insulte au président »

Un rapport de l’opposition turque a révélé qu’un total de 38 581 citoyens turcs ont été jugés pour avoir insulté le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, entre 2014 et 2020.

Le membre du parlement turc du Parti républicain du peuple, Gulizar Beşir Karaca, a examiné le rapport selon lequel les accusations d’insulte au président entre 1980 et 2014 n’étaient que de 1 716, a rapporté vendredi le journal Sozcu.

À l’époque du président Abdullah Gul, premier chef du Parti de la justice et du développement, les accusations sont portées contre plus de citoyens alors que des poursuites ont été intentées contre 848 personnes entre 2007 et 2014.

Sous Ahmet Necdet Sezer, le prédécesseur d’Abdullah Gul, 163 poursuites pour « outrage au président » ont été déposées au cours de son mandat de sept ans entre 2000 et 2007.

Un rapport antérieur montrait qu’environ 129 000 personnes avaient fait l’objet d’une enquête pour avoir peut-être insulté Erdogan entre 2014 et 2019.

Dans l’un de ses rapports, Human Rights Watch a déclaré que la Turquie traverse une crise des droits humains « exacerbante » depuis quatre ans, avec un déclin « tragique » de l’État de droit et de la démocratie.

L’organisation a ajouté que le gouvernement et l’influence politique dans le système judiciaire ont conduit au procès, à la condamnation et à l’arrestation de personnes qu’Erdogan considère comme des opposants politiques, malgré l’absence de preuves à leur encontre.

Vendredi, l’organisation a accusé le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, de « démantèlement sans précédent » des droits de l’homme et des normes démocratiques dans le pays, et a appelé le Conseil européen à se prononcer contre la détérioration en cours.

L’organisation a critiqué à la fois l’Union européenne et les États-Unis pour avoir mis l’accent sur « l’importance stratégique du pays dans la région » au détriment des droits de l’homme.

Cette décision est intervenue deux jours après que le procureur de la Cour suprême de Turquie a annoncé qu’il avait déposé une plainte pour fermer le Parti démocratique du peuple (HDP) pro-kurde et retirer le député du HDP Omer Faruk Gergerlioglu du parlement.

Human Rights Watch a également déclaré que la répression par Ankara du Parti démocratique du peuple pro-kurde est une attaque directe contre les droits démocratiques de millions d’électeurs kurdes.

par: Arab Observer

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