Royaume-Uni : Plus importante journée de grève en dix ans

Au Royaume-Uni, Downing Street met en garde contre une « journée de perturbations importantes » alors que les enseignants, les conducteurs de train et les fonctionnaires soutiennent un appel à la grève pour obtenir de meilleurs salaires.

Les perturbations seront fortes à la fois dans les transports et les écoles mais concerneront toute l’économie, par effet domino pour des Britanniques, même non-grévistes, forcés de rester chez eux pour garder leurs enfants ou par impossibilité de se rendre sur leur lieu de travail. Les pompiers ont également voté en faveur d’une première grève en vingt ans.

Environ 500 000 travailleurs devraient y prendre part, ce qui en fait la plus grande journée d’action au Royaume-Uni depuis 2011, selon les syndicats.

Les voyageurs transitant par les aéroports britanniques risquent aussi de voir leurs déplacements bousculés par une grève d’employés des services de l’immigration.

Les grévistes à travers les différents secteurs demandent en priorité des salaires en ligne avec l’inflation, qui atteint 10,5% au Royaume-Uni et ronge les revenus disponibles, poussant des millions de Britanniques dans la pauvreté.

Et selon les dernières prévisions du FMI, le pays va être cette année la seule économie majeure à subir une récession, avec une contraction de 0,6% de son PIB.

Cette journée de mobilisation fait suite aux grèves reconductibles des infirmières et autres travailleurs de la santé, qui se mobiliseront à nouveau la semaine prochaine.

« J’aimerais vraiment avoir une baguette magique et pouvoir tous vous payer plus », avait assuré lundi le Premier ministre Rishi Sunak lors d’une visite à des travailleurs du secteur de la santé, qui prévoient de poursuivre leurs actions dans les prochains jours.

Mais selon lui, des hausses de salaires alimenteraient l’inflation et dégraderaient les finances publiques, déjà détériorées depuis la pandémie et la crise énergétique.

Le syndicat du rail TSSA a toutefois donné l’espoir d’une avancée, indiquant dans un communiqué mardi avoir reçu « deux offres formelles » plus consistantes que les précédentes, qui sont à présent à l’étude par son comité exécutif.

Le bras de fer porte aussi sur les conditions de travail, retraites ou la volonté du gouvernement de limiter le droit de grève.

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