L’ Occident divisé sur l’exclusion de la Russie du système Swift

Un certain nombre de pays occidentaux ont décidé d’imposer des sanctions financières à la Russie après son attaque militaire contre l’Ukraine, et de nombreux économistes estiment que ces sanctions resteront marginales si les sanctions excluent les secteurs de l’énergie et le système bancaire Swift, que le ministre français des Finances Bruno Le Maire a qualifié d' »arme nucléaire financière », mais les différends des pays occidentaux sur l’imposition de ces sanctions ont jusqu’à présent entravé leur mise en œuvre.

La France est en faveur de l’exclusion de la Russie du système bancaire Swift, a affirmé vendredi le ministre français des Finances Bruno Le Maire.

« Certains États membres ont fait part de réserves, la France ne fait pas partie de ces États », a déclaré le ministre au cours d’une conférence de presse dans le cadre d’une conférence rassemblant les ministres des Finances de l’UE.

Plusieurs pays, dont l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie, ont en effet émis des réserves à une telle exclusion. Ils craignaient notamment l’impact d’une telle décision sur les livraisons de gaz russe.

« Une suspension de Swift aurait des répercussions massives (…) pour les entreprises allemandes dans leurs relations avec la Russie, mais aussi pour régler les paiements de livraison d’énergie », s’est justifié vendredi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit.

Les pays d’Europe de l’Est et la France ont soutenu l’isolement de la Russie de Swift, paralysant la capacité de l’économie russe à faire des affaires en dehors de ses frontières.

Vendredi, Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l’Union européenne, a reconnu que les États membres du bloc n’avaient pas accepté d’inclure le système « SWIFT » dans les sanctions.

L’Italie s’y montre favorable L’Italie a tranché, le Premier ministre italien Mario Draghi a promis au président ukrainien Volodymyr Zelensky son plein soutien aux sanctions de l’Union européenne, « y compris celles concernant l’exclusion de la Russie du système interbancaire Swift », a annoncé ce samedi le gouvernement italien.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a indiqué « appuyer fortement » le retrait de la Russie du système bancaire Swift.

Le Royaume-Uni appelle à agir immédiatement qualifiant de catastrophe l’offensive russe, une porte-parole de Downing Street a également exhorté vendredi les pays membres de l’Alliance atlantique à agir immédiatement pour exclure la Russie du système bancaire Swift afin d’infliger le maximum de souffrance au Kremlin.

Le monde doit faire en sorte que le président Poutine échoue dans son acte d’agression, a insisté le Premier ministre Boris Johnson.

L’Allemagne s’est dit samedi prête à accepter une « restriction ciblée de l’accès à la Russie à la plateforme interbancaire Swift, en représailles à l’invasion de l’Ukraine, tout en voulant limiter les dommages collatéraux d’une telle sanction. Nous travaillons à la manière de limiter les dommages collatéraux d’une déconnexion de SWIFT.

La France soutient contrairement à son voisin allemand, la France se montrerait favorable à l’exclusion des banques russes de Swift, l’Élysée confirme ce samedi qu’Emmanuel Macron a bien fait part de son soutien à cette sanction. Nous y sommes favorables sur le principe et travaillons avec les Allemands et les Italiens en ce sens, indique-t-on, ajoutant que l’accord des Vingt-sept États de l’Union européenne reste toutefois nécessaire.

Cela nuirait au commerce russe et rendrait difficile pour les entreprises russes de faire des affaires.

par: Arab Observer

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