Saïed affirme qu’il suit la voie que le peuple tunisien s’est tracée
Le Président tunisien Kaïs Saïed a déclaré jeudi que la composition du nouveau gouvernement sera annoncée dans les prochains jours, Saïed s’exprimait lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires sociales Mohamed Trabelsi, et la chargée de la gestion du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’Investissement, Sihem Boughdiri Nemsia.
Saïed a insisté sur la continuité de l’Etat et de ses services publics, déclarant qu’ « il y a des patriotes qui travaillent avec sérieux au sein de l’administration tunisienne et de l’Etat ».
Le chef de l’État s’exprimait lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, et la chargée de la gestion du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Appui à l’Investissement, Sihem Boughdiri Nemsia, selon une séquence vidéo publiée par la Présidence de la République sur sa page officielle Facebook.
Ils veulent se soustraire à l’autorité de l’Etat et laisser un gouvernement et une poignée d’individus piller le peuple tunisien, il n’y a plus de place pour eux à l’avenir , a-t-il poursuivi.
Et Saïed de souligner « Il n’y aura pas de retour en arrière, et le peuple reprendra ses droits ».
Au sujet de ce qui a été évoqué sur l’élaboration d’une feuille de route pour la prochaine étape, le locataire de Carthage a déclaré, « La feuille de route est un concept qui nous vient de l’étranger (…) et la seule feuille de route que je vais suivre et appliquer avec fermeté et détermination, c’est celle du peuple tunisien », sans en préciser les contours.
Dans un autre contexte, un des caciques du mouvement Ennahdha, Mohamed Ben Salem, a appelé Rached Ghannouchi à passer le témoin à la jeune génération du parti pour aider à résoudre les problèmes de la Tunisie. « Si nous ne faisons pas un pas en arrière, nous devrons peut-être lancer un nouveau parti », a-t-il déclaré, ajoutant que les dirigeants actuels ne peuvent trouver aucune solution avec le président de la République en raison de leurs « provocations répétées ».
Sur Express FM, il a estimé que la crise des ministres recommandés par Ennahdha, dont Kais Saïed a refusé la prestation de serment constitutionnel pour cause de soupçons de corruption, a compliqué ses relations avec le mouvement.
Par ailleurs, Ben Salem a suggéré que le dialogue avec le président ne peut être développé au sein du mouvement sous la direction actuelle. Il a fait remarquer que les réformistes remportent généralement les élections internes d’Ennahdha, mais lorsque la prise de décision est limitée à un cercle restreint, des pressions apparaissent toujours.
par: Arab Observer