Un tribunal libyen ordonne le retour de Saïf Al-Islam Kadhafi à la course présidentielle
Un tribunal libyen a jugé jeudi que Saïf Al-Islam Kadhafi pouvait être candidat à l’élection présidentielle du 24 décembre, a annoncé l’avocat du fils de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, sur fond de tensions accrues à propos de la tenue d’un scrutin devant mettre fin à une décennie de guerre.
L’avocat de Saïf Al-Islam Kadhafi a déposé les papiers et documents nécessaires à son client, qui prouvent la légalité de sa candidature, à la commission d’appel réunie à l’intérieur du tribunal.
A l’extérieur du bâtiment, des dizaines de partisans de Saïf al-Islam Kadhafi se sont rassemblés, attendant la décision du tribunal, qui déterminera le sort de leur candidat, qui devrait être rendue aujourd’hui.
L’appel interjeté par Saïf Al-Islam Kadhafi depuis que sa candidature a été rejetée, comme vingt-quatre autres, par la commission électorale nationale la semaine dernière, a été étudié avec plusieurs jours de retard alors que des combattants avaient bloqué l’accès au tribunal, illustrant les risques de troubles qui pèsent autour de l’élection.
Aux yeux d’analystes, des résultats contestés ou une fraude évidente pourraient rendre caduc le processus de paix mené sous l’égide de l’Onu qui a débouché cette année sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale destiné à rassembler un pays scindé en deux après la chute et la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.
La liste définitive des candidats à l’élection présidentielle n’a pas encore été communiquée, alors que la commission électorale a reçu 98 candidatures.
D’autres incidents sont survenus cette semaine. La commission électorale a fait savoir que des hommes armés avaient pénétré jeudi dans cinq centres électoraux situés dans l’ouest du pays, pour emporter des bulletins de vote.
Il a souligné son attachement à exercer son droit de se porter candidat et à participer à ce droit sans interdiction ni confusion pouvant conduire à la méfiance dans les résultats de ce bureau électoral et à remettre en cause sa capacité à contribuer publiquement à l’arrivée du pays à la paix et à la stabilité.
par: Arab Observer