Préparation du projet de sanctions de l’Union européenne contre Ankara
La question d’éventuelles sanctions de l’Union européenne contre Ankara est fortement revenue sur le devant de la scène, sur la base d’un certain nombre de violations, de manquements et d’actions de provocation qui ont provoqué les pays de l’Union européenne et les ont poussés à émettre une série d’avertissements au fil des années jusqu’à récemment.
Selon un projet de déclaration préparé en vue de ce sommet, l’Union européenne va durcir le ton à l’égard de la Turquie en sanctionnant notamment des personnes et des entreprises turques impliquées dans des activités d’exploration d’hydrocarbures dans les eaux contestées de Méditerranée orientale.
La Turquie ne s’inquiète pas d’éventuelles sanctions de l’Union européenne en raison des tensions avec la Grèce et Chypre en Méditerranée orientale, a déclaré mercredi Recep Tayyip Erdogan, en affirmant que l’UE n’avait jamais agi avec honnêteté ni tenu ses promesses à l’égard de la Turquie.
En cas d’accord, l’UE « préparera de nouvelles listes » sur la base de sanctions déjà mises en oeuvre depuis 2019 et « travaillera si nécessaire à une extension de leur champ d’application », indique le projet consulté par Reuters.
Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont estimé que la Turquie n’avait pas contribué à l’apaisement des tensions en Méditerranée orientale. Ils se sont toutefois abstenus de réclamer des sanctions à l’encontre d’Ankara, renvoyant la décision au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement.
Charles Michel, président du Conseil européen, a invité la Turquie à ne pas jouer « au chat et à la souris » en retirant ses navires juste avant les sommets de l’UE pour les redéployer par la suite.
« Toute décision de sanctions qui peut être prise contre la Turquie ne nous inquiète pas vraiment », a déclaré le président turc, accusant la Grèce d’avoir « fui » les négociations sur leur litige.
« Sur le dossier de la Méditerranée orientale, nous continuerons à défendre nos droits », a-t-il ajouté. « Nous ne pouvons faire aucun compromis dessus. Mais si la Grèce agit vraiment honnêtement en tant que voisin, nous continuerons à être disponibles pour des négociations. »
par: Arab Observer