Sans la Fraternité.. Le début de la première session de dialogue national en Egypte
A l’exception de l’organisation de la Fraternité et des organisations qui ont pratiqué la violence et rejeté la constitution, et de la participation de personnalités politiques et parlementaires, de partis et de personnalités publiques, les premières séances du dialogue national ont débuté mercredi en Egypte pour discuter plusieurs enjeux cantonnés à trois axes, politique, économique et sociétal.
Le président Abdel Fattah Al-Sissi a déclaré lors de la séance d’ouverture du Dialogue National:
Le glorieux peuple Égyptien, Mesdames et Messieurs, Je vous adresse aujourd’hui, un salut d’appréciation et d’estimation pour votre honorable réunion, afin de s’entretenir et d’échanger les visions, souhaitant le bien de notre chère patrie, pour tracer les traits de notre Nouvelle République, que nous – les Égyptiens – visons qu’elle soit un État démocratique moderne. De même, nous mettons pour nos fils et descendants une feuille de route, pour un avenir prometteur et radieux qu’ils méritent.
Mon appel au dialogue national, lancé lors de l’Iftar de la Famille Égyptienne, vient de ma ferme conviction que notre nation égyptienne possède des capacités qui lui permettent d’avoir plusieurs alternatives, pour trouver des voies du progrès dans tous les domaines, politiquement, économiquement et socialement; Que notre chère Egypte possède les compétences mentales, la sincérité des intentions et la volonté du travail qui la placent au premier rang des nations et des États. Ainsi, nos rêves et nos espoirs nous obligent à se mettre d’accord, à s’aligner pour travailler, et à s’assembler.
En outre, les défis croissants auxquels l’État égyptien est confronté à tous les niveaux ont renforcé mon désir sur la nécessité de tenir un dialogue, espérant qu’il soit global, efficace et actif, comprenant toutes les opinions, et tous les points de vue, atteignant des résultats tangibles et bien étudiés pour toutes les questions à différents niveaux.
Tout au long d’un an, depuis que j’ai appelé au dialogue national, j’ai suivi de près, avec un grand intérêt ses procédures préparatoires et la création d’un climat favorable à sa tenue, en affirmant à chacun d’entre vous aujourd’hui, ce que j’ai déjà déclaré : « La divergence d’opinions ne met pas en cause les bonnes relations. »
Au contraire, je vous assure que l’ampleur de la diversité et la variation des vues et des suggestions renforcent fortement l’efficacité des résultats que j’attends de votre honorable réunion, étant diversifiée et inclusive de toutes les composantes de la société égyptienne.
Alors, je répète mes salutations à tous les participants à cette expérience nationale respectable, et je vous invite à déployer plus d’efforts pour lui faire réussir, affronter les problèmes et les causes et les analyser, afin de trouver des solutions et des alternatives, priant Allah le Tout-Puissant de couronner nos efforts avec la réussite et le succès.
Tout en insistant sur mon soutien continu à ce dialogue, la création de tous les moyens pour son succès, l’activation de ses résultats, dans le cadre de la démocratie et de l’exercice de la politique effective, en espérant- moi-même- de participer à ses phases finales.
En conclusion, je vous souhaite le plein succès et la réussite dans cette grande mission nationale, j’adresse aussi mes remerciements et ma reconnaissance à tous les responsables et les organisateurs. Notre chère et précieuse Egypte mérite que nous déployons les efforts, et sacrifions la sueur et le sang, de nous rassembler autour de son amour « Étant la fin, et toujours le moyen. »
Les activités de la séance d’ouverture du dialogue national (DN) ont débuté mercredi dans la salle de conférences du parc des expositions de Nasr City, en présence du Premier ministre, Moustafa Madbouly, et avec une large participation de toutes les forces politiques et de toutes les catégories de la société.
Selon Diaa Rashwan, coordinateur général du Dialogue national, parmi les participants figurent les représentants de 105 partis politiques, de 25 syndicats professionnels, des syndicats ouvriers, des ONG, des personnalités publiques, des experts et des responsables gouvernementaux.
Selon le secrétaire général du Dialogue national, Mahmoud Fawzi, le conseil d’administration a aussi invité 16 figures, dont des politiciens, des intellectuels, des militants des droits de l’homme, des stars de cinéma et des universitaires, à rejoindre les comités du dialogue. Au sujet du système de gestion des sessions, il fait savoir que le dialogue consistera en plusieurs sessions organisées simultanément au moins trois fois par semaine : une journée consacrée à l’axe politique, une à l’axe économique et une à l’axe social.
Les 19 membres du conseil d’administration détermineront les sujets et finaliseront les calendriers des débats qui auront lieu lors de chaque session du dialogue. Chaque session regroupera environ 30 participants qui seront choisis avant le débat. Les rapporteurs et les rapporteurs adjoints seront chargés de diriger les débats et de veiller à ce que tous respectent les règles de procédure et les codes de conduite.
C’est la première fois que nous assistons à un dialogue national sans objectifs prédéterminés, à l’exception d’un objectif général qui nous concerne tous, qui est de s’entendre sur les priorités de l’action nationale, a déclaré M. Rashwan dans son allocution lors de la séance d’ouverture du dialogue national, mercredi.
Le président Abdel-Fattah Al-Sissi n’a pas de parti ou de syndicat socialiste, comme c’était le cas lors des dialogues précédents, a ajouté le coordinateur général du DN, soulignant que le chef de l’Etat a appelé tous les Égyptiens à un dialogue ouvert sur des objectifs fixés par les Égyptiens.
Il n’y a aucune force politique, aucun syndicat professionnel ou syndical, aucune association civile, aucun mouvement de jeunesse ou partisan qui n’a pas participé au DN, a expliqué M. Rashwan.
Toutes les questions sociales sont sur la table, les questions de la construction de l’État que le président Al-Sissi appelle désormais l’État démocratique moderne, a-t-il ajouté.
par: Arab Observer