La Cour européenne ordonne à Ankara de libérer Selahattin Demirtas

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a fermement condamné Ankara pour le maintien en détention du Selahattin Demirtas, détenu dans les prisons du régime turce et appelant à sa « libération immédiate ».

La Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a sévèrement condamné Ankara dans l’affaire du leader pro-kurde Selahattin Demirtas, emprisonné depuis novembre 2016 dans les geôles turques et dont elle a demandé «la libération immédiate».

«La Cour constate plusieurs violations de la Convention (européenne des droits de l’homme) et ordonne la libération immédiate» de M. Demirtas, un ancien candidat à la présidentielle et l’un des principaux rivaux du président turc Recep Tayyip Erdogan, a indiqué la juridiction paneuropéenne dans un communiqué, qui siégeait dans sa plus haute instance.

La cour a répertorié au moins cinq violations dans ce dossier, a réitéré sa demande de libération de Demirtas (47 ans) et a exhorté les autorités turques à «prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer sa libération immédiate».

En juin dernier, la Cour constitutionnelle turque a jugé que l’arrestation de Demirtas constituait une violation de ses droits.
Ankara accuse Demirtas de terrorisme, il encourt jusqu’à 142 ans de prison s’il est reconnu coupable dans son procès principal.

Auparavant, « Human Rights Watch » avait appelé le mois dernier la Turquie à libérer immédiatement le politicien kurde, conformément à une décision rendue par la Cour européenne des droits de l’homme en 2018.

Le gouvernement turc accuse le HDP d’avoir des liens avec l’organisation «Kurdistan Workers Party», qui est désignée comme un groupe terroriste, qui mène une insurrection de plusieurs décennies contre l’Etat turc.
Le Parti populaire, qui est un parti politique légal, nie avoir des liens avec le Parti travailliste.

Selahattin Demirtas, un ancien chef du HDP, a été emprisonné en novembre 2016 et accusé de diriger une organisation terroriste.

Les opposants d’Erdogan pensent qu’il a utilisé le coup d’État manqué pour attaquer ses opposants politiques et les militants de la société civile.

Erdogan accuse le HDP d’être le front politique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe armé illégal qu’Ankara et ses alliés occidentaux qualifient de terroristes.

par: Arab Observer

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