Sept rebelles musulmans ont été tués en Philippines
Sept rebelles musulmans ont été tués dans le sud des Philippines lors d’une attaque revendiquée par le groupe terrorite Etat islamique (EI), ont annoncé samedi la police et l’armée philippines. Ces sept victimes appartenaient au principal groupe des rebelles musulmans des Philippines, le Front Moro islamique de libération (Milf), qui a commencé le mois dernier à rendre ses armes à des observateurs étrangers en application d’un accord de paix avec le gouvernement.
Un groupe armé pro-EI, appelé Dawlah Islamiyah, a attaqué vendredi un camp du Milf, situé près de la ville de Shariff Saydona, provoquant des combats qui ont duré plusieurs heures, a déclaré Ernesto Gener, un commandant militaire de cette région. L’EI a revendiqué cette attaque dans un communiqué, selon les informations de SITE, un groupe de surveillance international des activités terrorstes. Le terroristes affirment avoir tué huit membres du Milf alors qu’un commandant de la police locale, Arnold Santiago, a déclaré à la presse que les autorités ont dénombré sept morts. Des habitants disent avoir vu sept corps être chargés sur un bateau à Shariff Saydona, à environ 900 kilomètres au sud de Manille. Le porte-parole du Milf, Von al Haq, s’est refusé à tout commentaire.
L’accord de paix, signé en 2014, a mis fin à la rébellion musulmane qui, depuis les années 1970, réclamait l’autonomie ou l’indépendance du sud de l’archipel très majoritairement catholique, qu’ils considéraient comme leur terre ancestrale. Cette insurrection a fait plus de 150.000 morts. Cet accord, qui n’inclut pas toutes les organisations islamistes – dont celles qui ont prêté allégeance à l’EI – prévoit d’octroyer l’autonomie à la minorité musulmane dans certaines parties de la grande île de Mindanao et des îles de l’extrême sud-ouest.
En vertu de l’accord, le a été remis le front Moro de diriger la région autonome, mais le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré ISIS cherchait à en faire un bastion en Asie du Sud-Est.
Ces dernières années, il a parfois mené une campagne armée pour chasser un certain nombre de groupes pro-Etat islamique opérant dans la zone agricole autour de Sharif Sedna Mustafa.