Un sit-in au parlement turc pour protester contre le retrait de l’adhésion d’un député de HDP

Pour protester contre la suppression de l’adhésion d’Omer Faruk Gergerlioglu, membre du Comité des droits de l’homme du Conseil, des députés du Parti démocratique du peuple (HDP) d’opposition en Turquie organisent un sit-in au sein du parlement turc.

Le sit-in a commencé dans la salle principale du Parlement après que le Parlement turc eut déchu de son mandat un député de HDP, Faruk Gergerlioglu, après la confirmation en dernière instance d’une condamnation à deux ans et demi de prison pour « propagande terroriste ».

Commentant la décision, Faruk Gergerlioglu l’a jugée inconstitutionnelle, soulignant qu’il ne la reconnaîtrait pas, et a poursuivi: que la décision était pleine de violations du début à la fin, je suis au cœur de ma nation et je n’irai nulle part, c’est une décision inconstitutionnelle.

Un procureur avait envoyé mercredi un acte d’accusation à la Cour constitutionnelle turque demandant l’ouverture d’un procès pour interdire le HDP, la troisième formation politique du pays qui fait l’objet d’une répression implacable depuis 2016. Le parti a dénoncé un « putsch politique », accusant le président Recep Tayyip Erdogan de chercher à le réduire au silence avant les prochaines élections.

La Cour constitutionnelle doit encore accepter cet acte d’accusation pour que la date d’un procès soit fixée.

La demande de fermeture du HDP intervient quelques heures après que le Parlement turc eut déchu de son mandat un député de cette formation, Faruk Gergerlioglu, après la confirmation en dernière instance d’une condamnation à deux ans et demi de prison pour « propagande terroriste ».

Le chef de l’Etat accuse le HDP d’être la «vitrine politique» du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe qui mène une sanglante guérilla en Turquie et est qualifié de «terroriste» par Ankara et ses alliés occidentaux.

Le HDP, qui rejette fermement les accusations d’«activités terroristes», se dit victime de persécution en raison de son opposition à Recep Tayyip Erdogan. Deuxième formation d’opposition la plus représentée au Parlement turc, le HDP fait l’objet d’une répression implacable depuis 2016, année où son charismatique chef de file, Selahattin Demirtas, a été emprisonné.

Dans un communiqué, le département d’État américain a dit «surveiller le lancement d’efforts pour dissoudre le Parti démocratique des peuples (HDP), une décision qui subvertirait de manière indue la volonté des électeurs turcs, saperait encore davantage la démocratie en Turquie, et priverait des millions de citoyens turcs de leurs représentants élus».

«Nous appelons le gouvernement turc à respecter la liberté d’expression conformément aux protections garanties par la Constitution turque et aux engagements internationaux de la Turquie», a insisté le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.

par: Arab Observer

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