Smotrich: Le Caire et Doha ne seront pas partie prenante à ce qui se passera à Gaza à l’avenir
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré lundi que « Le Caire et Doha ne seront pas partie prenante à ce qui se passera à Gaza à l’avenir », estimant que « le seul rôle possible pour l’Égypte est d’ouvrir ses frontières aux résidents de l’enclave ».
Smotrich a déclaré : « J’ai entendu parler de propositions émanant de responsables égyptiens et qataris concernant la poursuite de la guerre, et le Conseil de guerre est censé discuter, entre autres de ces propositions ».
« Je veux dire clairement que le Conseil de guerre n’a pas pour mandat d’arrêter la guerre avant d’avoir atteint tous ses objectifs à savoir la destruction du Hamas, le retour de toutes les personnes kidnappées et l’élimination de la menace de la bande de Gaza », a-t-il poursuivi.
C’est ce qui ressort d’un discours prononcé au début d’une réunion du parti « Sionisme religieux » qu’il présidait, selon le journal hébreu « Maariv ».
L’Egypte et le Qatar n’ont pas commenté les déclarations du ministre israélien.
Au cours des dernières 24 heures, les médias hébreux ont évoqué une proposition du Caire d’échanger des prisonniers et de décréter une trêve dans la bande de Gaza, sans confirmation officielle égyptienne.
Cependant, des rapports occidentaux ont indiqué lundi que les mouvements palestiniens du Hamas et du Jihad islamique avaient rejeté la proposition égyptienne, tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a renouvelé ce soir son affirmation selon laquelle il n’y aura de fin à la guerre qu’après « l’élimination du Hamas et le retour des otages ».
Au cours de son discours, le ministre israélien a ensuite attaqué le Caire : « Après des années pendant lesquelles l’Égypte a fermé les yeux et permis l’armement insensé du Hamas tel qu’il se déroule actuellement, la seule intervention qu’elle peut entreprendre à Gaza est de permettre aux habitants de Gaza pour y aller et, à travers elle, vers d’autres pays ».
Smotrich a ajouté : « Ni le Qatar ni l’Egypte ne seront impliqués dans ce qui se passera dans la bande de Gaza à l’avenir. Nous ne répéterons pas les erreurs. Quiconque croit qu’Israël acceptera une combinaison d’un gouvernement professionnel auquel le Hamas et l’Autorité palestinienne participeraient sous l’apparence de bureaucrates et de technocrates vit dans une illusion. »
L’armée israélienne a intensifié sa guerre contre Gaza depuis le 7 octobre dernier, faisant, jusqu’à lundi, 20 674 morts, 54 536 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, des destructions massives d’infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon des sources officielles palestiniennes et onusiennes.