Sommet à Londres: Les alliés de Kiev promettent d’augmenter les dépenses militaires

Deux jours après le déchaînement public de Donald Trump et de son vice-président, J. D. Vance, contre Volodymyr Zelensky, le sommet organisé dimanche 2 mars à Londres et intitulé Garantir notre avenir tombait à pic, les alliés européens de l’Ukraine ont promis d’augmenter les dépenses militaires et de maintenir le lien avec Washington. Emmanuel Macron propose une trêve d’un mois.

Le Premier ministre britannique a annoncé dimanche que plusieurs pays européens étaient prêts à soumettre un plan de paix aux États-Unis, avec l’espoir d’obtenir un soutien américain à des garanties de sécurité pour Kiev face à la Russie. Cette semaine pourrait a

marquer un tournant, note la presse européenne.

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, qui recevait 15 dirigeants européens, a promis de mettre en place une coalition des bonnes volontés pour défendre un accord de paix en Ukraine en vue de le soumettre à Washington, avec l’espoir d’obtenir un soutien américain à des garanties de sécurité pour Kiev face à la Russie. Le travailliste a précisé que plusieurs pays européens pourraient se joindre à cette initiative franco-britannique.

Paris et Londres ont aussi proposé une trêve partielle d’un mois en Ukraine. Il s’agit d’une trêve dans les airs, sur les mers et concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques, a affirmé dans la soirée au journal Le Figaro le président Emmanuel Macron.

L’hebdomadaire allemand salue l’initiative diplomatique et le pragmatisme de Starmer là où d’autres chefs d’État de l’UE se sont contentés de déclarations indignées après l’affrontement spectaculaire entre Zelensky et Trump à la Maison-Blanche vendredi.

Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, s’est félicité, pour sa part, de l’engagement de plusieurs pays à accroître leurs dépenses militaires. Davantage de pays européens vont augmenter leurs dépenses de défense, a assuré Mark Rutte à des journalistes, saluant une très bonne nouvelle.

Alors que l’Europe se réveille, cette semaine pourrait marquer un tournant, remarque Le Temps. De prochaines réunions sont prévues pour consolider le plan et la nouvelle coalition, souligne le journal suisse.

Jeudi, lors d’un sommet spécial de l’UE prévu à Bruxelles, la question du soutien à l’Ukraine sera de nouveau au menu. Tout comme celle de l’accroissement des dépenses en matière de défense sur le continent européen, note Le Soir.

Dimanche, les quinze dirigeants européens invités à Londres ont d’ailleurs affiché leur engagement à se réarmer face à la Russie. Nous devons urgemment réarmer l’Europe, a notamment martelé, à sa sortie de Lancaster House, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a confirmé qu’elle mettrait sur la table du Conseil européen un plan global.

Le Président ukrainien a encore reçu des soutiens européens après sa vive altercation avec son homologue américain Donald Trump à la Maison-Blanche. Le Premier ministre britannique Keir Starmer l’a assuré du soutien, aussi longtemps qu’il le faudra, de tous les dirigeants assis autour de cette table.

L’Ukraine est victime des agressions russes, et cette vérité demeure inébranlable pour tous, a martelé, pour sa part, le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays est le premier fournisseur d’aide à Kiev depuis l’invasion russe, derrière les États-Unis, avec un total de 44 milliards d’euros.

Washington a encore fait monter la pression dimanche sur Volodymyr Zelensky, en laissant planer l’idée qu’il pourrait devoir partir. Nous avons besoin d’un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre, a déclaré, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz.

Je ne critique personne ici, mais plutôt qu’avancer pays par pays en Europe, un rythme qui serait assez lent, nous devons probablement former une coalition de volontaires maintenant.

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