Sommet de l’Union africaine pour discuter des conflits armés en Libye, Sahel et Soudan du Sud
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine se réunissent les 9 et 10 février à Addis-Abeba en Ethiopie, à l’occasion du 33ème sommet ordinaire de l’organisation continentale qui se tient sous le thème « Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique ».
Ce sommet sera dominé les conflits armés : la Libye, le sahel, ainsi que le Soudan du sud constituent des points chauds du continent, en termes de conflits armés.
Dans le cadre des aspirations exprimées dans l’Agenda 2063 de l’Afrique, faire taire les armes à feu est un engagement que l’Afrique tient réaliser, afin d’envisager un continent africain sûre, où la paix est une réalité pour sa population.
Pendant son mandat, l’Afrique du sud tient à concrétiser l’accord sur la zone de libre-échange (Zlec) et entend placer au cœur de sa gouvernance continentale « l’autonomisation des femmes, la bonne gouvernance et l’approfondissement de l’intégration économique en Afrique » doivent, selon lui, être soutenus par la promotion d’une Afrique pacifique et sûre.
Mais, le 33ème sommet de l’UA procédera également à l’évaluation de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), lancée en juillet 2019, à Niamey (Niger).
Le sommet est composé de réunions statutaires et d’événements parallèles, à l’instar des tables rondes dont l’une porte sur la Libye. Au cours de cette table ronde les pairs pourront recevoir le rapport du Comité de Haut niveau e l’UA sur la Libye que dirige Denis Sassou-N’Guesso. Dans l’optique des conclusions de la conférence internationale de Berlin et de la 8ème réunion du Comité de Haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye qui venait de se tenir à Brazzaville en fin janvier dernier, l’Union Africaine donnera sans doute de la voix, en insistant, par exemple, sur la feuille de route actualisée et adoptée au cours de la 8ème réunion de Brazzaville. Cette feuille de route, rappelons-le, met l’accent sur une solution politique, en soulignant la nécessité d’un dialogue inclusif inter-libyen de réconciliation, comme préalable à tout processus électoral en Libye.
Le 33ème sommet de l’UA marque aussi la fin du mandat du président en exercice sortant, l’égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui cédera le témoin au sud-africain, Cyril Ramaphosa. Certains observateurs soulignent trois bonnes raisons d’espérer pour l’Afrique dans le dossier libyen. Ils évoquent le dynamisme de Denis Sassou-N’Guesso à la tête du comité de haut niveau sur cette crise, le fait que le président sud-africain est respecté par les deux frères ennemis libyens, ainsi que le refus de la politique attentiste par le nouveau chef de l’État algérien, Abdelmajid Tebboune. D’ailleurs, au terme de la réunion du comité de haut niveau sur la Libye à Brazzaville, l’Algérie s’est engagée à accueillir le Forum de réconciliation nationale inter-libyens. Ces éléments donnent à l’Afrique les raisons de croire qu’elle sortirait la Libye du bourbier actuel, quand bien même la tâche est « titanesque » comme le déclarait Jean Claude Gakosso à la clôture de la 8ème réunion du comité de haut niveau.
L’attention des dirigeants du continent pourrait être retenue au cours de ce sommet, par la réforme de l’UA avec pour objectif de rendre l’UA plus efficace et moins budgétivore. Il est aussi annoncé au cours de ce 33ème sommet, une réunion du Comité des dix pays africains sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies.