Borrell s’engage à transférer l’évaluation négative du régime turc à la table du sommet européen
Le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, s’est engagé, aujourd’hui, lundi, à transférer l’évaluation négative du régime turc à la table du sommet européen, déclarant que l’Union n’a pas constaté de changement positif dans le comportement d’Ankara, au contraire.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a confirmé que son pays appellerait l’Union européenne à imposer un embargo sur les armes au régime turc lors du sommet censé se tenir cette semaine, avertissant ses partenaires de la possibilité d’utiliser des armes vendues à la Turquie contre les pays de l’Union européenne.
En revanche, le chef du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, a estimé qu’une solution permanente en Méditerranée orientale nécessite de donner une chance à la diplomatie.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi à une « formule gagnant-gagnant » pour régler les contentieux en Méditerranée orientale avec la Grèce et Chypre, à l’approche d’un sommet européen pendant lequel la question de sanctions contre Ankara sera sur la table.
« J’appelle tous nos voisins et riverains de la Méditerranée, en particulier la Grèce, à ne pas voir cette question comme un jeu à somme nulle », a déclaré M. Erdogan dans un message vidéo diffusé lundi. « Je suis convaincu qu’une formule gagnant-gagnant préservant les droits de chaque partie pourrait être trouvée », a-t-il ajouté.
D’autre part, le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a déclaré que les ministres européens prendraient des mesures contre la Turquie si l’escalade en Méditerranée orientale n’est pas réduite, soulignant que l’Allemagne a travaillé pour faciliter le dialogue européen avec Ankara, mais de nombreuses provocations ont eu lieu.
Des sanctions contre Ankara seront à l’ordre du jour du sommet européen du 10 décembre, en raison des travaux d’exploration gazière menés par la Turquie en Méditerranée orientale dans des zones maritimes disputées avec la Grèce et Chypre.
Les tensions entre Athènes et Ankara se sont intensifiées avec le déploiement en août par la Turquie du navire Oruç Reis, escorté par des bâtiments de guerre, pour procéder à des explorations au large de l’île grecque de Kastellorizo, à deux kilomètres des côtes turques. Ankara a annoncé fin novembre le retour au port de l’Oruç Reis.
par: Arab Observer