Un sommet européen se décide sur la question des sanctions contre Ankara
Au milieu des menaces européennes d’imposer des sanctions au régime turc en raison de son comportement avec ses voisins de la Méditerranée orientale, un Sommet Européen aura lieu ces jeudi 10 et vendredi 11 décembre dans les bâtiments du Conseil de l’Union européenne à Bruxelles.
Alors que le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a exprimé sa confiance qu’Ankara ne changera pas ses pratiques dans la région sans la pression de l’Union européenne. Il a souligné que son pays ne s’attend pas à ce que la Turquie change d’elle-même son comportement , soulignant que cela se fera après avoir fait pression sur elle, en indiquant que le dialogue est possible après un changement de comportement.
Pendant ce sommet européen, une discution aura lieu sur les sanctions contre la Turquie, dont la menace a été brandie en octobre en raison de ses travaux d’exploration gazière dans des zones maritimes disputées avec la Grèce et Chypre. Si tous les Etats membres déplorent l’attitude d’Ankara, «les intérêts divergent et les discussions s’annoncent ardues», prédit un responsable européen. «Il y aura des décisions, mais leur ampleur n’a pas encore été acceptée», confirme un ministre européen.
Plusieurs Etats, dont l’Allemagne, l’Italie et la Pologne, refusent d’aller jusqu’aux sanctions économiques ou un embargo contre un pays membre de l’Otan. Mais «le comportement de la Turquie a renforcé l’unité de l’UE (…) le message sera ferme», veut croire un diplomate. La volonté de maintenir le dialogue «ne signifie pas fermer les yeux sur les provocations», abonde un autre.
Le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a déclaré il y a quelques jours que la Turquie poursuivait ses opérations d’exploration en Méditerranée orientale sans aucun changement dans sa politique.
Il convient de noter que les tentatives d’Ankara d’explorer le gaz en Méditerranée orientale ont suscité de vives critiques de la part de la Grèce, de Chypre et de l’Égypte, en particulier après que la Turquie a signé un accord pour délimiter les frontières maritimes avec le gouvernement d’al-Sarraj à la fin de l’année dernière.
par: Arab Observer