Sommet de l’Union européenne avec la participation de Joe Biden

Les dirigeants des Vingt-Sept se réunissent, jeudi, en sommet par visioconférence, auquel est invité le président américain Joe Bide. Les difficultés d’approvisionnement en vaccins de l’Union européenne, répartition des doses, passeport vaccinal vont dominer les discussions.

Les Européens seront rejoints dans la soirée par Joe Biden, un signal fort de renouveau de la relation transatlantique. L’occasion de discuter de la collaboration en matière de vaccins notamment.

Alors que le plusieurs pays de l’UE durcissent à nouveau les restrictions imposées à la population pour faire face à la troisième vague de la pandémie de Covid-19, la lenteur des campagnes vaccinales et les problèmes de livraisons d’AstraZeneca nourrissent les frustrations au sein du bloc.

Pour y répondre, la Commission a renforcé un mécanisme de contrôle des exportations de vaccins mis en place en janvier, un certain nombre de vaccins AstraZeneca étant fabriqué dans des usines situées sur le territoire européen. La démarche a suscité les critiques de Londres, premier destinataire des doses exportées par le continent, mais les deux parties ont affiché mercredi soir leur volonté de trouver une solution.

Une question sensible, la répartition des vaccins au sein des 27 : six pays, dont l’Autriche, qui s’estiment lésés, ont demandé un mécanisme de correction du système actuel. Des discussions sont en cours au niveau des experts pour trouver une solution pour aider ces pays mais la question ne devrait pas être réglée lors du sommet, selon des sources diplomatiques.

Chaque État membre pouvait réserver des doses au prorata de sa population, mais « certains pays ont décidé d’acheter moins de vaccins (…), cette démarche ne peut pas être reprochée à l’UE ou aux autres pays européens », fait valoir un diplomate.

Au sein de l’UE, si certains comme la France soutiennent ce mécanisme qui permet à l’Europe de « défendre ses intérêts », d’autres se montrent plus critiques. Dublin a exprimé sa ferme opposition à tout « blocage ». La Belgique, qui accueille de nombreux sites de production pharmaceutique, s’inquiète de possibles mesures de rétorsion qui perturberaient les chaînes de production de vaccins internationales. Une préoccupation partagée par les Pays-Bas et l’Allemagne.

Le dispositif permet d’empêcher des exportations de vaccins à destination de pays eux-mêmes producteurs de vaccins, de composants ou d’équipements, et qui ne livrent pas l’Union européenne. Les exportations pourraient aussi être bloquées vers les pays dont la population est déjà largement vaccinée ou qui bénéficient d’une meilleure situation épidémiologique.

Le certificat sanitaire proposé par la Commission pour faciliter les voyages dans l’UE et sauver la saison touristique estivale, sera aussi abordé par les chefs d’État et de gouvernement, qui se retrouvent virtuellement à partir de 13 h (12 h GMT).

Au chapitre des affaires internationales, le sujet de la Russie ne sera que brièvement abordé, le format de la visioconférence étant peu propice au débat. Et concernant les relations avec Ankara, les Européens ont différé au mois de juin leurs décisions, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Si les deux parties souhaitent une normalisation des relations après des mois de tensions en Méditerranée orientale, l’UE s’inquiète de la détérioration des droits fondamentaux dans ce pays, qui a récemment quitté la convention d’Istanbul sur la lutte contre les violences faites aux femmes.

par: Arab Observer 

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