Soudan : Un manifestant abattu par les forces de sécurité

Un manifestant est mort d’une blessure par balle dans la poitrine à Khartoum, la capitale du Soudan, vendredi, selon les médecins, alors que les manifestants se sont rassemblés dans tout le pays moins d’une semaine après la levée de l’état d’urgence par les dirigeants militaires.

Les manifestations ont marqué le troisième anniversaire d’un raid meurtrier contre un sit-in réclamant un régime civil peu après le renversement du dirigeant autocratique de longue date Omar el-Béchir.

Les manifestants accusent les forces de sécurité d’avoir tué environ 130 personnes lors du raid du 3 juin 2019, alors qu’elles évacuaient un sit-in dans le centre de Khartoum, selon un bilan calculé par des médecins. Les autorités reconnaissent 87 morts.

Les manifestants à Omdurman ont scandé vendredi « nos martyrs ne sont pas morts, ils sont ici avec les révolutionnaires ». Ils portaient des photos et des bannières de manifestants morts lors du raid.

Le Comité central des médecins soudanais a déclaré que le manifestant qui est mort vendredi a été tué lorsque les forces de sécurité ont utilisé des tirs nourris contre des rassemblements dans le district de Sahafa à Khartoum.

Il n’y a pas eu de commentaire immédiat de la part de la police. Les autorités ont précédemment déclaré qu’elles autorisaient les manifestations pacifiques et que les victimes feraient l’objet d’une enquête.

Selon les médecins, 99 personnes ont été tuées lors des manifestations anti-coup d’État.

Les efforts déployés par les Nations Unies et l’Union africaine pour négocier une médiation politique ont peu progressé. Un nouveau cycle de pourparlers doit commencer la semaine prochaine.

Les dirigeants militaires, confrontés à une crise économique, affirment avoir levé l’état d’urgence comme mesure de confiance.

par: Arab Observer   

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