Stephanie Williams rencontre Abdel Hamid Dbeibah et Fathi Bachagha
L’émissaire de l’ONU Stephanie Williams a rencontré dimanche en Libye les deux dirigeants rivaux du pays Abdel Hamid Dbeibah et Fathi Bachagha, les appelant à préserver la stabilité, sans prendre position.
La communauté internationale au chevet de la Libye. Le pays a deux Premiers ministres. Abdel Hamid Dbeibah, en poste depuis un an, et l’ancien ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha, choisi jeudi dernier par le Parlement de Tobrouk. Une situation qui inquiète, alors que la transition n’en finit pas de durer et qu’on attend encore des élections après le scrutin avorté de décembre 2021.
Dans ce chaos politique, l’Américaine Stephanie Williams, conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres pour la Libye, a rencontré à Tripoli M. Dbeibah, lui réitérant « l’importance pour tous les acteurs » de préserver la stabilité.
Mme Williams a également rencontré le Premier ministre « désigné », M. Bachagha, à qui elle a « souligné la nécessité d’aller de l’avant de manière inclusive, transparente et consensuelle, et de maintenir la stabilité ». Le nouveau Premier ministre s’est empressé de publier la photo de la rencontre sur Twitter.
Stéphanie Williams a répété le même message aux deux Premiers ministres : il est nécessaire de « préserver par-dessus tout le calme sur le terrain, dans l’intérêt de l’unité et la stabilité » du pays. La diplomate a pris soin de maintenir sa neutralité. L’ONU dit d’ailleurs continuer à reconnaître Abdel Hamid Dbeibah, tout en ayant « pris acte » de la désignation de Fathi Bachagha.
À l’envoyée spéciale onusienne, Abdel Hamid Dbeibah a dit le besoin de terminer la feuille de route et de créer les conditions pour des élections et un référendum constitutionnel. Le Premier ministre basé à Tripoli montre ainsi que sa position n’a pas bougé. Il ne cèdera le pouvoir qu’à un gouvernement élu.
Le Parlement, qui est basé à Tobrouk dans l’Est du pays, estime que le mandat de l’exécutif a expiré avec le report des élections, mais M. Dbeibah a affirmé qu’il ne céderait le pouvoir qu’à un gouvernement élu.
M. Bachagha a jusqu’au 24 février pour former son gouvernement et le soumettre au Parlement.
par: Arab Observer