Sullivan réaffirme l’engagement du Biden à veiller à ce qu’Israël dispose de tout ce dont il a besoin

Le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden, Jake Sullivan a réaffirmé l’engagement du président Joe Biden à veiller à ce qu’Israël dispose de tout ce dont il a besoin pour se défendre militairement et faire face à ses adversaires soutenus par l’Iran.

Des responsables américains et israélien ont joué l’apaisement mercredi sur les livraisons d’aide militaire à Israël, devenues un sujet de tension depuis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déploré des retards dans un message vidéo très mal reçu à Washington.

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, en visite dans la capitale américaine, a estimé mercredi qu’il y avait eu des progrès significatifs sur la question du transfert d’armes américaines vers Israël, après des discussions avec divers responsables américains.

Durant ces réunions, nous avons réalisé des progrès significatifs, des obstacles et des goulots d’étranglement ont été levés, pour avancer sur un certain nombre de sujets, et plus particulièrement la question du renforcement des forces et de la livraison de munitions que nous devons apporter à l’Etat d’Israël, a déclaré M. Gallant. Je voudrais remercier le gouvernement et le peuple américains pour leur soutien sans faille à l’Etat d’Israël.

Le ministre israélien s’exprimait après avoir rencontré Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden, à l’issue d’une visite durant laquelle il a également vu le secrétaire d’Etat Antony Blinken et son homologue Lloyd Austin.

Le Premier ministre israélien a récemment accusé le gouvernement américain d’avoir ralenti les livraisons d’armes à Israël, qui est en guerre à Gaza contre le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

Des responsables américains exaspérés ont opposé force démentis à ces accusations, expliquant avoir gelé une seule livraison, qui comprenait des bombes de 900 kilogrammes.

Joe Biden avait menacé de revoir l’aide américaine à Israël en cas d’offensive majeure à Rafah, mais a estimé par la suite que les opérations menées par Israël dans cette zone du sud de la bande de Gaza restaient limitées, et n’appelaient donc pas une telle décision. Le ministre israélien n’en a pas dit plus sur les progrès réalisés.

Un haut responsable américain a souligné que les Etats-Unis avaient envoyé des armes pour une valeur totale de plus de 6,5 milliards de dollars depuis le 7 octobre, dont 3 milliards rien qu’en mai. C’est une opération massive, massive, et il n’y a qu’une livraison qui soit suspendue, a-t-il assuré lors d’un entretien avec la presse, sous couvert d’anonymat.

Ce responsable a estimé que l’épisode de tensions s’expliquait par des malentendus sur la « complexité » de la bureaucratie américaine, et assuré que pendant les réunions avec M. Gallant, Américains et Israéliens s’étaient entendus sur la priorité à donner à certains envois.

Lors de sa visite aux Etats-Unis, Yoav Gallant a pris ses distances avec les prises de position conflictuelles de son Premier ministre et a promis de tenter de surmonter les divergences entre Israël et son plus grand soutien diplomatique et militaire.

Les entretiens à Washington ont aussi porté sur le risque d’un conflit généralisé au Liban, a indiqué le haut responsable américain déjà cité. Nous ne voulons pas de guerre, mais nous nous préparons à tout scénario, a déclaré M. Gallant à des journalistes. Le Hezbollah comprend très bien que nous pouvons infliger d’énormes dégâts au Liban si une guerre est lancée, a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis veulent croire que les tensions entre Israël et le Liban s’apaiseraient si un accord était trouvé sur un cessez-le-feu et une libération des otages à Gaza, sur la base d’un projet présenté par Joe Biden fin mai.

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