Taïwan organise des exercices militaires d’ampleur
Taïwan a donné le coup d’envoi de ses plus importants exercices militaires annuels, alors que l’invasion russe de l’Ukraine a renforcé la crainte que Pékin ne fasse de même avec l’île démocratique.
Lors d’un exercice visant à empêcher les ennemis d’accéder à la capitale Taipei, des réservistes armés de mitrailleuses ont couru dans des tranchées ensablées creusées sous un pont avant de se mettre en position de tir.
Des missiles Stinger, efficaces contre les hélicoptères et les avions à basse altitude, ont également été déployés dans certains hauts immeubles de la région, a-t-il ajouté.
Ces missiles portables ont été d’une aide précieuse pour les forces ukrainiennes face à l’armée de Moscou.
Dans le même temps, les rues de plusieurs villes du nord du pays se sont vidées pendant une demi-heure dans le cadre d’un exercice civil simulant un raid aérien. Les piétons et voitures ont été interdits de circuler après que des sirènes et des alertes par SMS aient signalé des attaques de missiles simulées.
Cette année, les manœuvres « Han Kuang » (Gloire de Han), d’une durée de cinq jours, ont intégré les leçons du conflit en cours en Europe, simulant « toutes les actions possibles » que la Chine pourrait entreprendre pour envahir Taïwan, selon le ministère de la Défense.
Pékin menace d’annexer l’île démocratique voisine de Taïwan, qu’elle considère comme une partie de son territoire à reprendre par la force si nécessaire.
Les relations de Taïwan avec Pékin sont glaciales depuis l’arrivée au pouvoir en 2016 de la présidente Tsai Ing-wen, qui estime que l’île est une nation souveraine et ne fait pas partie de la Chine.