Le terroriste taliban interdit le sport aux femmes et détruit un institut de musique
Malgré les promesses positives faites par les porte-parole et les responsables du mouvement Taliban après avoir imposé son contrôle sur l’Afghanistan, le comportement du mouvement n’a pas changé par rapport à ce qu’il était il y a 20 ans.
Malgré leurs promesses d’un régime « modéré », les talibans ont annoncé leurs premières mesures en faveur des femmes, un jour après l’annonce de leur gouvernement. Parmi eux, la fin des cours mixtes dans les universités et l’interdiction aux femmes afghanes de faire du sport.
Depuis leur retour au pouvoir, les talibans ont essayé de montrer au monde un visage plus tolérant. Mais beaucoup de femmes craignent un retour dans le passé : sous le premier régime taliban (1996-2001), elles ont disparu des lieux publics, les filles se sont vu refuser l’éducation et les femmes n’étaient pas autorisées à travailler ou à sortir dans la rue sans un homme. Un membre de leur famille proche. Ils devaient également porter une burqa qui couvrait tout le corps.
Les Talibans attaquent l’Institut national afghan de musique, fracassant les instruments de résonance, ses combattants commencent à anéantir les arts et le graphisme.
C’est ce qu’a révélé la jeune artiste Shamsia Hassan, connue des Afghans comme la première graffeuse du pays.
Dans un bref commentaire sur son compte Instagram, Shamsiya, qui compte environ 270 000 abonnés, a révélé que des éléments talibans avaient detruit l’un de ses dessins à Kaboul.
La jeune artiste a publié une photo de son dessin sur le mur, qui montre le visage d’une femme afghane portant un voile bleu, avant que les talibans ne prennent le contrôle de la capitale, et en dessous une autre photo du même mur, et le dessin a disparu de elle, au fur et à mesure que le mouvement s’efforçait de l’effacer.
Le nouveau gouvernement taliban avait annoncé la semaine dernière qu’il allait permettre aux femmes d’étudier à l’université, sous de strictes conditions, notamment vestimentaires (port de voile intégral) et de séparation des hommes et femmes, dans des classes séparées ou par un rideau dans les cours où les femmes sont peu nombreuses.
Cette annonce nourrit l’inquiétude de certaines universités, qui affirment qu’elles n’auront pas les moyens matériels et financiers de s’adapter à la non-mixité, et que cela pourrait encourager les étudiants, habitués à la mixité, à quitter le pays pour aller étudier ailleurs.
Elle préoccupe aussi l’Unesco qui a estimé vendredi que les immenses progrès accomplis depuis 2001 en matière d’éducation en Afghanistan étaient en danger avec les talibans, alertant sur les risques d’une catastrophe générationnelle qui pourrait affecter le développement du pays pour des années.
par: Arab Observer