Tebboune nomme Karim Younès un médiateur de la République
L’Algérie dispose, à nouveau un médiateur de la République,Karim Younès l’ancien coordinateur de l’instance de dialogue et de médiation, a été nommé par le président Abdelmadjid Tebboune, annonce dans un communiqué de la présidence de la République.
Le chef de l’Etat a jeté son dévolu sur l’ancien coordonnateur de l’Instance nationale de dialogue et de médiation, Karim Younès. Annoncé au Sénat puis au Conseil constitutionnel, cet ancien président de l’APN et ex-ministre a donc fini comme médiateur de la République.
Un poste qui a été institué sous la présidence de Liamine Zeroual et qui a été occupé de 1996 à 1999 par le défunt Abdessalem Habbachi, qui était parmi le Groupe des 22 qui avait déclenché la Guerre de Libération nationale.
Karim Younès, faut-il le rappeler, a œuvré, par son instance de dialogue, à la mise en place de la commission électorale présidée par Mohamed Charfi, laquelle a permis la tenue de l’élection présidentielle du 12 décembre dernier.
En général, la mission d’un médiateur de la République est d’œuvrer à améliorer les relations entre le citoyen et l’administration, et prévenir les conflits.
Les contours juridiques de sa nomination ne sont pas encore connus. Le décret de sa nomination n’est pas encore publié. La médiation, comme pratique, existe déjà. Elle se fait notamment à travers les élus au niveau local, de wilaya ou national. Elle se fait aussi à travers des organisations de la société civile.
En instituant un médiateur de la République, le pouvoir semble vouloir lui donner un rôle majeur dans le règlement des problèmes et des conflits qui peuvent ressurgir à l’avenir. Cela, sachant que le pays traverse une crise multidimensionnelle qui est loin d’être réglée.
La mission de ce médiateur sera difficile sous une administration qu’on décrit souvent comme archaïque, pleine de tares, d’insuffisances, de dysfonctionnements et souffrant parfois de manque de compétences.