Abir Moussi: l’Etat tunisien facilite la propagation du terrorisme
Lors d’une conférence de presse tenue lundi au parlement, Abir Moussi a fait savoir qu’elle adresse une dernière mise en garde à l’Etat tunisien avant que son parti ne saisisse la justice internationale. « Si la Tunisie continue à être passive dans la lutte contre le terrorisme, à fermer les yeux sur les parrains du terrorisme et à éviter d’ouvrir les dossiers à ce sujet ».
« En faisant preuve de laxisme dans l’application de la loi et l’examen des dossiers sensibles relatifs à la sécurité nationale, l’Etat tunisien ne fait que parrainer et faciliter la propagation du terrorisme sur son territoire », a estimé la présidente du Parti Destourien Libre, Abir Moussi.
« Les actions du PDL et sa volonté de présenter des donnés à ce sujet ont pour objectif de démontrer le danger imminent. Parce que l’Etat ne veut pas faire la lumière au sujet de ce dossier. Etant donné qu’il existe des organisations politiques qui parrainent et soutiennent le terrorisme et qui dominent la scène politique », a expliqué la présidente du PDL.
Moussi s’est interrogée, dans ce sens, sur le degré de connaissance des chefs de gouvernement successifs et des politiques sur le contenu du rapport de la commission des analyses financières. Notamment les chiffres et les données relatives aux terroristes ainsi que les associations impliquées dans le terrorisme et leur source de financement.
Moussi a critiqué les propos du chef du gouvernement. Lequel a considéré que la neutralisation des trois terroristes est une réussite en soi. Alors que la véritable réussite, selon elle, aurait été de déjouer le plan terroriste avant sa mise à exécution. Et épargner ainsi les vies des sécuritaires et militaires.
« L’Etat refuse de révéler la vérité et de démanteler le système terroriste », a-t-elle dit. Critiquant dans ce sens la poursuite des activités de Hezb Ettahrir. Et ce, malgré ses appels visant à mettre un terme à la démocratie, à instaurer un Califat et saper les valeurs de la République.
La présidente du PDL a critiqué les propos de certains députés. A l’instar de ceux du président de la coalition al-Karama. Pour lequel l’attentat terroriste survenu dimanche à Sousse est « une opération des services de renseignement ».
Elle a mis en garde contre la transformation de la coalition al-Karama en un parti politique.
Elle a indiqué que son bloc parlementaire fera campagne pour collecter 73 signatures; afin de tenir une plénière extraordinaire qui examinera, au cours d’un vrai débat, l’impératif de barrer la route au terrorisme et de l’extirper du parlement. Et ce, en attendant la réaction des appareils judiciaire et exécutif.
par: Arab Observer