Des terroristes tuent 20 personnes au Burkina Faso
Au moins 19 gendarmes et un civil ont été tués dimanche lors d’une attaque de terroristes présumés contre le détachement de gendarmerie d’Inata, dans le nord du Burkina Faso, ont annoncé l’armée et le gouvernement.
Le ministre a affirmé que les gendarmes attaqués «ont résisté et se sont battus avec bravoure» et qu’il y avait «des rescapés qui ont été retrouvés». «Les opérations sont toujours en cours et le travail de recherche» d’éventuels autres rescapés et des assaillants se poursuivait dimanche soir dans cette «zone particulièrement» vaste, a-t-il ajouté.
Cette attaque est une des plus meurtrières contre les forces de défense et de sécurité burkinabé depuis que le Burkina Faso est confronté aux actions terroristes, qui ont commencé dans ce pays il y a six ans. Une autre attaque a eu lieu dimanche matin à Kelbo, autre commune de la même province du Soum, a indiqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura.
Selon une source sécuritaire, l’attaque, qui s’est produite dans la province du Soum (région du Sahel), a été menée par «un important nombre d’individus armés» circulant «à bord de plusieurs pick-up et motocyclettes». Il a évoqué «de longs échanges de tirs» entre les assaillants et les gendarmes.
«Fort heureusement, cette attaque a été repoussée par les soldats, aidés par les Volontaires pour la défense de la patrie» (VDP), des supplétifs civils engagés dans la lutte antiterroriste aux côtés des forces de défense et de sécurité, «sans faire de victimes», a-t-il dit.
Vendredi, sept policiers ont été tués et cinq blessés lors d’une attaque à Alkoma, dans la province voisine du Séno, dans le nord-est du Burkina Faso, selon la direction générale de la police.
Mardi, l’opposition burkinabé a exigé des «mesures urgentes» face à la «dégradation de la situation sécuritaire», après la recrudescence des attaques terroristes, menaçant de descendre dans la rue pour réclamer la «démission immédiate du chef de l’État», Roch Marc Christian Kaboré.
Le président Kaboré avait mis la lutte contre «le terrorisme» au cœur de la campagne pour sa réélection pour un deuxième mandat de cinq ans, fin 2020.
par: Arab Observer