The New York Times: Désaccord entre les États-Unis, l’Europe et l’Ukraine sur les objectifs du conflit
« Après trois mois d’unité exceptionnelle, les avis sont de plus en plus divisés sur ce qu’il faut faire ensuite », peut-on lire dans un article de The New York Times publié jeudi. Le journal note que « dans une situation où les États-Unis qualifient la Russie de pays paria, qui doit être exclu de l’économie mondiale, les autres, surtout l’Europe, mettent en garde contre les dangers » d’une telle approche.
Le quotidien The New York Times estime que les États-Unis, l’Europe et l’Ukraine sont divisés sur les objectifs qu’ils poursuivent dans le conflit et sur les concessions que Kiev est prêt à faire pour y mettre fin.
Le journal attire notamment l’attention sur l’évolution de la position américaine, rappelant que fin avril, le chef du Pentagone, Lloyd Austin, avait déclaré que Washington souhaitait voir « la Russie affaiblie ». « L’étonnante unité de l’Otan et de l’Union européenne » a récemment été « mise sous pression », note The New York Times, citant la réticence de plusieurs pays européens, dont la Hongrie, à imposer un embargo sur les livraisons du pétrole russe.
En outre, les Européens n’essaient même pas, du moins pour l’instant, de renoncer aux importations de gaz russe, écrit le journal. Cependant, la France, l’Allemagne et l’Italie sont préoccupées par une éventuelle prolongation du conflit et craignent d’éventuels dommages pour leurs propres économies, considérant la Russie comme un voisin inévitable qui ne peut être isolé pour toujours.
La division de l’opinion est apparue clairement lors du Forum économique mondial de Davos, où Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État américain de 99 ans, a suggéré que l’Ukraine pourrait devoir faire des concessions territoriales dans le cadre d’un règlement, selon The New York Times.
Si le le président ukrainien Vladimir Zelenski accepte certaines concessions, les États-Unis et leurs alliés lèveront-ils un grand nombre de leurs sanctions écrasantes, ou cela menacera-t-il d’enterrer leur espoir de réprimer les opportunités russes à l’avenir? écrit le journal.
Le journal rappelle que Vladimir Zelenski avait précédemment déclaré à plusieurs reprises que Kiev avait l’intention de faire pression pour le retrait des troupes sur la ligne de contact à partir du 23 février de cette année. « Mais même ces objectifs sont considérés comme ambitieux par certains responsables européens et experts militaires », note la source. « De nombreux experts craignent que cela soit au-delà des capacités ukrainiennes. »
par: Arab Observer