L’ex-président américain est accusé de trahison d’une ampleur historique
Les actions de Donald Trump avant l’assaut sur le Congrès le 6 janvier constituent une «trahison d’une ampleur historique», accusent les procureurs démocrates au procès en destitution de l’ex-président américain, dans leur argumentaire publié mardi.
Premier président de l’histoire américaine à faire face à un second procès en destitution, Donald Trump est accusé d’« incitation à l’insurrection » pour avoir encouragé des milliers de ses partisans réunis à Washington le 6 janvier à prendre d’assaut et occuper le Congrès. Les violences ont fait cinq morts.
«Le président Trump a incité une foule violente à attaquer le Capitole des Etats-Unis» et sa «volonté de rester au pouvoir à tout prix est une trahison d’une ampleur historique. Elle appelle une condamnation» à l’issue de ce procès qui débute au Sénat le 9 février, affirment-ils.
Les républicains contestent pour leur part la légalité de poursuites contre un président n’étant plus en fonctions.
Mais «la Constitution gouverne le premier jour du mandat d’un président, son dernier jour, et tous ceux entre les deux», estiment les procureurs qui veulent faire de ce procès un exemple pour l’histoire.
«Un échec à condamner encouragerait les futurs dirigeants à tenter de conserver le pouvoir par tous les moyens et suggèrerait qu’il n’existe aucune limite qu’un président puisse dépasser», expliquent-ils.
L’ancien président n’a jamais reconnu explicitement sa défaite face au démocrate Joe Biden le 3 novembre, dénonçant sans preuves des fraudes massives lors du scrutin. Le 6 janvier, M. Trump avait appelé ses partisans à marcher vers le Capitole au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival.
« La Constitution exige qu’une personne soit de fait en fonctions » pour être visé par une procédure de destitution, ont estimé les avocats dans leur réponse à l’acte de mise en accusation, cité par les médias. « Le Sénat ne peut pas démettre de ses fonctions le 45e président dont le mandat a expiré », expliquent-ils.
Mais pour les procureurs, qui veulent faire de ce procès un exemple pour l’histoire, « la Constitution gouverne le premier jour du mandat d’un président, son dernier jour, et tous ceux entre les deux ». « Un échec à condamner encouragerait les futurs dirigeants à tenter de conserver le pouvoir par tous les moyens et suggèrerait qu’il n’existe aucune limite qu’un président puisse dépasser », expliquent-ils.
L’argumentaire démocrate s’appuie sur de nombreuses images vidéos, qui devraient servir de pièces à conviction lors du procès, montrant selon l’accusation comment M. Trump a incité la foule à la violence.
par: Arab Observer