Les Forces de transition du Sud au Yémen se redéployeront conformément à l’Accord de Riyad

Le responsable de la présidence du Conseil de transition du Sud au Yémen, Ali Al-Kathiri a annoncé aujourd’hui, vendredi, dans une interview à la presse aujourd’hui, vendredi, que les forces du Conseil de transition se redéploient, conformément à l’Accord de Riyad, ajoutant: « Nous espérons que toutes les parties yéménites agiront positivement. »

Le gouvernement yéménite et le Conseil de transition du Sud vont former un cabinet dans la semaine à venir, dans le cadre d’un accord de partage du pouvoir négocié sous l’égide de l’Arabie saoudite, a indiqué une source de la coalition menée par Riyad.

L’accord dit « de Riyad », signé en novembre 2019, devait permettre de rapprocher le sécessionniste Conseil de transition du sud (STC) et le gouvernement reconnu par la communauté internationale, techniquement alliés dans le combat contre les rebelles houthis qui se sont emparés de la majeure partie du nord du pays. Mais il est resté lettre morte malgré plusieurs tentatives de le relancer, compliquant davantage le conflit entre la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite en appui du gouvernement depuis 2015 et les rebelles houthis soutenus par l’Iran, qui contrôlent la capitale Sanaa.

Des observateurs militaires de la coalition ont supervisé jeudi le processus de redéploiement, des sources progouvernementales évoquant des « heurts limités » entre les deux parties à Abyane.

« Un consensus a été atteint pour la formation d’un gouvernement yéménite comprenant vingt-quatre ministres, y compris des ministres issus du Conseil de transition du sud et de mouvements politiques au Yémen », a indiqué une source non identifiée au sein de la coalition, d’après l’agence officielle saoudienne SPA. Ce cabinet sera annoncé immédiatement après la fin d’une réorganisation militaire « d’ici une semaine », a poursuivi cette source, précisant que cette réorganisation prévoyait le retrait des forces armées des deux camps de la ville portuaire d’Aden (sud) et de la province d’Abyane, véritable poudrière.

Le Conseil de transition du Sud du Yémen a annoncé fin juillet renoncer à leur autonomie et se sont engagés à mettre en œuvre l’accord de partage du pouvoir avec le gouvernement. Ces dissensions ont causé des tensions au sein même de la coalition militaire contre les rebelles houthis, l’Arabie saoudite soutenant le gouvernement yéménite et les Emirats arabes unis finançant le STC.

Le conflit a coûté la vie à plus de 100.000 personnes et provoqué ce que les Nations Unies considèrent comme la pire crise humanitaire au monde.

par: Arab Observer

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