Trump décide de retirer la Garde nationale avec la possibilité d’un retour
Le président américain Donald Trump a ordonné dimanche le retrait de Washington des soldats de la garde nationale, jugeant que la situation était désormais sous contrôle après des journées de manifestations liées à la mort de George Floyd.
« Je viens de donner l’ordre à notre Garde nationale de commencer à se retirer de Washington DC maintenant que tout est parfaitement sous contrôle », a-t-il tweeté. « Ils vont rentrer chez eux mais peuvent rapidement revenir, si nécessaire. Beaucoup moins de manifestants que prévu hier (samedi) soir ! », a-t-il ajouté.
Des dizaines de milliers d’Américains ont manifesté pacifiquement samedi dans de nombreuses villes du pays. Et le rassemblement dans la capitale fédérale, sous les fenêtres d’une Maison Blanche entourée de barrières grillagées et transformée en camp retranché, n’a donné lieu à aucun incident.
La garde nationale est une force de réserve de l’armée américaine qui peut être mobilisée en cas de catastrophe naturelle ou d’émeutes. Après plusieurs manifestations violentes et des scènes de pillages dans plusieurs villes américaines, le président américain avait soulevé un tollé lundi dernier, en menaçant de déployer l’armée pour restaurer « la loi et l’ordre ».
Mais le président des Etats-Unis ne s’est pas contenté d’annoncer ce retrait de troupes, qui étaient surtout là pour faire la preuve de sa « force ». Il a repris immédiatement le fil de sa campagne et de son bombardement anti-Joe Biden, son futur adversaire démocrate pour la course à la Maison Blanche.
« Non seulement « Sleepy Joe Biden » va réduire le budget de la police, mais il va réduire nos dépenses militaires ! Il n’a pas le choix, les démocrates sont contrôlés par la gauche radicale » a-t-il enchaîné dans un nouveau tweet, sous entendant que l’ex-vice président de Barack Obama n’avait pas les épaules pour enfiler le costume de « Commander-in-Chief » si cher aux Américains.
En attendant les élections de novembre prochain, les manifestations se poursuivent quotidiennement depuis la mort le 25 mai à Minneapolis (nord) de George Floyd, un homme noir tué par un policier qui l’a étouffé en appuyant son genou sur son cou pendant plus de huit minutes. Et ce mouvement national pourrait influencer l’élection.
par: Arab Observer