Trump exige la gratuité des canaux de Panama et Suez pour les navires américains

Le président américain, Donald Trump, a demandé samedi à ce que le passage des navires américains sur les canaux de Panama et de Suez soit rendu gratuit. Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, une autre voie de transport stratégique du commerce mondial.
Les navires américains, à la fois militaires et commerciaux, devraient être autorisés à transiter, gratuitement, via les canaux de Panama et de Suez. Ces canaux n’existeraient pas sans les États-Unis d’Amérique, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.
Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a une nouvelle fois défrayé la chronique en exigeant que les navires américains, militaires comme commerciaux, bénéficient d’une exemption totale des frais de transit dans les canaux de Panama et de Suez. Selon lui, ces infrastructures n’auraient jamais vu le jour sans l’intervention des États-Unis, justifiant ainsi cette revendication.
Il a également mentionné avoir chargé son secrétaire d’État, Marco Rubio, de régler cette question rapidement. Une déclaration qui fait écho à une précédente annonce de Rubio, affirmant en février dernier que Washington avait obtenu une exemption de péage pour ses bâtiments gouvernementaux. Une information aussitôt démentie par les autorités panaméennes, soulignant que les règles en vigueur s’appliquent à tous sans exception.
Historiquement, le canal de Panama, construit et administré par les États-Unis jusqu’en 1999, reste un point névralgique du commerce maritime, notamment pour la Chine. Quant au canal de Suez, contrôlé par l’Égypte depuis les années 1950, il représente une artère vitale pour les échanges entre l’Europe et l’Asie, bien que son trafic ait été récemment perturbé par les attaques des Houthis au nom de la cause palestinienne.
Ces déclarations s’inscrivent dans la continuité de la politique America First de Trump, qui n’hésite pas à remettre en question les accords internationaux au nom des intérêts économiques et stratégiques américains. Reste à savoir si cette nouvelle provocation trouvera un écho favorable auprès des pays concernés.