Tunisie: Début du scrutin pour le second tour des élections législatives

Le vote pour le deuxième tour des élections législatives anticipées a démarré, dimanche en Tunisie, dans un contexte de crise politique et économique.

Les bureaux de vote ont commencé à accueillir les électeurs tunisiens à partir de 8H00 heure locale (7H00 GMT), dans le cadre du second tour des élections législatives anticipées.

Un peu plus de sept millions de Tunisiens, inscrits sur le registre électoral, devront élire un nouveau Parlement qui sera divisé en deux chambres, à savoir l’Assemblée des représentants du peuple et l’Assemblée des districts et des régions.

Il s’agit de la « dernière ligne droite » du processus de mesures exceptionnelles lancé par le président de la République le 25 juillet 2021. Le second tour des élections législatives tunisiennes se déroulera auprès de 131 circonscriptions électorales.

Le président de l’Isie, Farouk Bouasker, a fait savoir lors d’un point de presse tenu à la mi-janvier, que les résultats préliminaires de ce deuxième tour seront annoncés au plus tard le 1er février prochain, alors que les résultats définitifs seront connus après les délais du contentieux électoral, soit le 4 mars prochain au maximum.

L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a aménagé, pour ce faire, 4 222 centres de vote comprenant 10 012 bureaux.

A cet effet, quelque 7,850 millions d’électeurs sont habilités à voter de 08 h ( 07h UTC) et jusqu’à 18h (17h UTC) pour choisir 131 députés parmi les 161 sièges disponibles à l’Assemblée des représentants du peuple (Parlement).

Le premier tour de ce scrutin avait eu lieu le 17 décembre dernier, permettant à 23 élus (20 hommes et 3 femmes) de gagner un siège au parlement, parmi 154 sièges possibles, alors que 7 circonscriptions à l’étranger sont restées sans candidats et des élections partielles seront organisées prochainement pour combler les postes vacants.

Le taux de participation au cours du premier tour n’a pas dépassé les 11,22 % des électeurs inscrits, ce qui a été considéré par certains partis politiques comme un « constat d’échec » des mesures exceptionnelles prises par le président Kais Saïed, appelant à une élection présidentielle anticipée.

La Tunisie souffre d’une crise économique de plus en plus grave à cause de la pandémie covid-19 et de la guerre en Ukraine déclenchée depuis février 2022, facteurs qui s’ajoutent à une crise politique, dont les effets ne cessent de s’amplifier depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle le président Saïed a décidé de prendre des mesures exceptionnelles, dont notamment la dissolution du perlement et du conseil de la magistrature, le limogeage du gouvernement et la légifération par le biais de décrets-lois.

par: Arab Observer

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