Tunisie:La Fraternitré de renouvelle son opposition aux mesures exceptionnelles prises par Saied
La Fraternité de Tunisie a renouvelé son opposition aux mesures exceptionnelles prises par le président tunisien, Kais Saied, et exigé la levée du gel du parlement, malgré le refus total de reculer de Saied, qui va de l’avant avec ses mesures et se dirige vers modifier la constitution.
Le mouvement de la Fraternité Ennahdha a affirmé, jeudi, que la solution à la crise que traverse le pays doit passer par un dialogue national, appelant à la levée de la « situation d’exception ».
« Aucune solution n’est envisageable pour sortir de cette crise complexe sans un dialogue national élargi », peut-on lire dans le communiqué du mouvement, qui a appelé à assurer l’atmosphère idoine « pour accomplir des réformes majeures, dégager l’horizon politique et rendre le pouvoir au peuple ».
C’est ce qui ressort d’un communiqué du mouvement (53 députés au parlement sur 217), signé par son président, Rached Ghannouchi, à l’issue d’une réunion de son bureau exécutif.
Ennahdha a souligné, « la nécessité d’accélérer la levée de l’état d’exception (…) et de mettre fin au gel du Parlement, ainsi que de nommer la personne chargée de former un gouvernement légitime capable de faire face aux conditions économiques et sociales difficiles. »
Concernant l’allusion à la suspension de la constitution, le mouvement a déclaré : « La constitution de 2014 est constitutive d’un contrat social. Elle a bénéficié d’un large consensus et de la faveur populaire, et a ainsi été le fruit du dialogue national qui a permis de conférer à la Tunisie un statut de premier plan. »
Mais l’insistance d’Ennahdha sur la nécessité de remettre le Parlement à ses travaux se heurte au rejet de Saïed, qui a souligné à plusieurs reprises : « Il n’y a aucun moyen de revenir en arrière et il n’y a de dialogue qu’avec les honnêtes ».
Le président Kais Saied a décidé, le 25 juillet dernier, de geler les activités du Parlement, de lever l’immunité des députés et de limoger le Premier ministre, Hichem Mechichi.
par: Arab Observer