Tunisie: La Fraternité pousse à la formation d’institutions parallèles à l’État, et Saïed menace
La Tunisie est un État unitaire, ceux qui veulent semer la dissension ou un ancien gouvernement parallèle ou un parlement en exil n’ont qu’à partir en exil », a déclaré le président tunisien Kaïs Saïed.
En réalité, la Tunisie doit se prémunir contre ceux qui se présentent comme les sauveurs de la nation », a-t-il dit.
Lors d’une allocution prononcée mercredi soir, dans les locaux de l’Unité spéciale de la Garde nationale (USGN) à Bir Bouregba, le chef de l’Etat a critiqué les informations relayées concernant la formation d’un gouvernement de salut natonal.
Par ailleurs, le président Saïed a écouté une présentation donnée par les membres de l’USGN et pris connaissance de leurs équipements sécuritaires. Il a motivé leur dévouement et les énormes sacrifices consentis en vue de défendre la patrie.
Dans un autre contexte, Kaïs Saïed a évoqué la question d’unifier les syndicats sécuritaires et la création de l’Union générale des Forces de sécurité intérieures.
Des sources politiques indiquent que le mouvement de la Fraternité Ennahdha et ses alliés poussent à former des institutions parallèles dans le contexte d’escalade avec le président Kaïs Saïed, notamment l’initiative des représentants à l’étranger de former le « Parlement de l’exil » dans le cadre d’une stratégie de pari sur la victoire de la sympathie de l’étranger, ainsi que la formation d’un « gouvernement de salut » parallèle au gouvernement Naglaa Boden.
Les observateurs estiment que les Frères tunisiens et leurs alliés tentent de provoquer le président Saïd en multipliant les attaques contre lui, appelant à l’organisation d’un dialogue qui l’exclut, ainsi qu’aux efforts pour former un « gouvernement parallèle ».
Naji Jalloul, chef du Parti de la coalition nationale en Tunisie, a confirmé que « les opposants au président Saïed se renforcent à l’étranger et le mouvement Ennahdha considère toujours les décisions du président comme un coup d’État ».
Naji Jalloul a estimé : « Le refuge à l’étranger et la formation d’un gouvernement parallèle, c’est comme une danse du coq abattu, parce que ces gens ont perdu leur popularité et leur crédibilité, et je suis heureux de gagner la bataille politique contre eux, et ils savent qu’ils ont erré contre le peuple et ses partis, et aujourd’hui il y a un rejet populaire complet d’Ennahdha.
Les opposants à Saïed tentent de profiter de toutes les opportunités pour repousser le président de ses options politiques et fixent des dates cruciales, notamment la tenue d’élections législatives anticipées en décembre prochain et d’un référendum sur la constitution le 25 juillet prochain.
par: Arab Observer