Tunisie : Un procès de 40 personnalités pour complot contre la sûreté de l’État

Un procès hors norme s’ouvre mardi 4 mars devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Qualifié d’affaire du complot contre la sûreté de l’Etat, ce dossier judiciaire constitué en février 2023 met en cause une quarantaine de personnes soupçonnées d’avoir noué des contacts avec des diplomates étrangers dans l’intention de porter atteinte à l’intégrité de la Tunisie.

Les accusations, fondées sur la loi antiterroriste et le code pénal, sont passibles de condamnations pouvant aller jusqu’à la peine capitale pour les crimes les plus graves, ceux de conspiration contre l’Etat et d’appartenance à une organisation terroriste.

La chambre criminelle compétente pour les affaires de terrorisme au tribunal de première instance de Tunis examine l’affaire de complot contre la sécurité de l’État, impliquant près de 40 accuséstthè.

Parmi eux figurent l’ex secrétaire général du Parti du Courant Démocratique, Ghazi Chaouachi, les dirigeants du Front du Salut National Jawhar Ben Mbarek, Ridha Belhaj et Issam Chebbi, l’ex-dirigeant du Mouvement Ennahdha, Abdelhamid Jlassi, ainsi que le dirigeant de ce même mouvement et ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, en plus des hommes d’affaires Kamel Ltaief et Khayem Turki.

Il est à noter que les premières audiences de cette affaire se dérouleront à distance, sans la présence des détenus, tandis qu’un certain nombre de personnes concernées par cette affaire, en liberté, seront présentes.

Par ailleurs, les journalistes ont été autorisés à assister à l’audience, mais sous réserve de respecter des restrictions strictes concernant la couverture médiatique. Aucun équipement de prise de vue, comme des caméras, ne sera autorisé afin de préserver la confidentialité et l’intégrité de la procédure judiciaire.

L’affaire a commencé le 11 février 2023 avec l’arrestation de plusieurs personnalités de premier ordre : Khayam Turki, militant prodémocratie, Kamel Eltaïef, influent homme d’affaires lié aux cercles du pouvoir avant 2011, et Abdelhamid Jelassi, ancien dirigeant du parti islamo-conservateur Ennahda. D’autres interpellations ont suivi, ciblant des membres du Front de salut national (FSN), coalition d’opposition au président Kaïs Saïed. L’enquête a été confiée au pôle judiciaire de lutte contre le

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