Les Tunisiens célèbrent les décisions de Kaïs Saïed
Dimanche soir, les rues de la capitale tunisienne ont été témoins d’une foule de milliers de Tunisiens qui célèbrent et soutiennent les décisions prises par le président de la République, Kaïs Saïed, quand il a démis le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, de ses fonctions et gelé l’activité du Parlement, des décisions qui ont été rejetées par la plupart des forces politiques.
Saïed avait annoncé, dans un discours diffusé à la télévision nationale, dans la soirée du dimanche, sa décision de mettre fin aux fonctions du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, de geler l’activité du Parlement et de lever l’immunité des députés, après avoir présidé une réunion d’urgence, qui a réuni les hauts cadres militaires et sécuritaires au Palais de Carthage, coïncidant avec la célébration du 64e anniversaire de la République.
Dans son intervention, le président tunisien explique le caractère exceptionnel de sa décision motivée par l’action de la sauvegarde de l’Etat et la préservation de la paix sociale. Il a également révélé qu’il informait le peuple tunisien sur une série de mesures exceptionnelles sous forme de décret.
Les Tunisiens se sont rassemblés dans la banlieue de La Marsa, au nord de la capitale, et ont sillonné les routes de la ville, en klaxonnant et en scandant des slogans soutenant les décisions du président tunisien.
Les citoyens ont bravé le couvre-feu imposé dans le pays pour empêcher la propagation du coronavirus, qui s’est propagé au cours des dernières semaines, au moment où des unités militaires ont été déployées dans un certain nombre de villes dans divers gouvernorats du pays, afin de sécuriser les installations publiques.
Les citoyens ont également blâmé les politiciens pour le défaut de confiance de la population en leurs politiques, et ce, à cause de la mauvaise gestion du pays durant des années.
Cependant, depuis le mois de janvier dernier, la Tunisie subit une crise politique, opposant Kaïs Saïed à Hichem Mechichi, en raison d’un remaniement ministériel effectué par ce dernier, mais rejeté par le président de la République.
Plusieurs gouvernorats tunisiens ont été les théâtres de manifestations populaires appelant au renversement du système en place et accusant l’opposition d’avoir échoué, face aux crises politique, économique et sanitaire.
Outre sa crise politique, la Tunisie subit une grave crise économique, approfondie par les répercussions de la pandémie de coronavirus, qui frappe durement le pays, et menace d’un effondrement imminent du système de santé, ce qui a nécessité la réception d’aides médicales d’urgence de la part de nombreux pays, au cours des derniers jours.
par: Arab Observer