Le régime turc continue de resserrer son emprise sur la liberté de la presse dans le pays
La Turquie continue de resserrer son emprise sur la liberté de la presse dans le pays, poursuivant des journalistes et arrêtant un certain nombre d’entre eux.
Le régime a convoqué 108 journalistes en Turquie à comparaître devant la justice en février dernier, selon un rapport du Stockholm Center for Freedom, et sur la base du rapport mensuel de l’Association des journalistes turcs (TGC).
Selon le rapport, au cours du mois de février, les autorités ont inculpé 53 journalistes d’appartenance à une organisation terroriste, 19 ont été inculpés de diffusion de propagande terroriste, six autres ont été inculpés d’infraction à la loi sur les réunions et manifestations et trois journalistes ont été accusés d’avoir insultant le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, et cinq journalistes ont été condamnés à des peines de prison de 15 ans, huit mois et 22 jours.
Dans un autre contexte, le journaliste Gungur Arslan, propriétaire d’un site d’informations locales dans le nord-ouest de la Turquie, a été abattu devant son bureau en février et est décédé à l’hôpital des suites de ses blessures.
Il convient de noter que le rapport a été préparé dans le cadre du projet Media for Democracy/Democracy for Media, qui a été créé par l’association et financé par l’Union européenne dans le but de promouvoir des médias pluralistes et une presse libre comme garantie de la démocratie en Turquie.
Selon le rapport, huit journalistes ont été victimes d’attaques et de violences au cours du mois dernier, et la Turquie se classe 153e sur 180 pays dans l’Indice mondial de la liberté de la presse 2021 publié par Reporters sans frontières (RSF) en avril.
Pendant des années, les organisations de défense des droits humains ont régulièrement accusé Ankara de porter atteinte à la liberté des médias en arrêtant des journalistes et en fermant les médias qui critiquent la politique du président turc Recep Tayyip Erdogan, en particulier depuis la tentative de coup d’État manquée de juillet 2016.
par: Arab Observer