Turquie: Nous ne déclarerons jamais un cessez-le-feu dans le nord de la Syrie
Ankara a affirmé qu’il poursuivrait son opération Source de paix dans le nord de la Syrie, avec ou sans le soutien de la communauté internationale. Il a dénoncé au passage le «sale marché» passé entre les forces kurdes et les autorités syriennes.
La Turquie a déclaré ce mardi 15 octobre que son opération militaire dans le nord de la Syrie serait poursuivie indépendamment de la réaction du monde.
«Nous allons continuer à combattre tous les groupes terroristes, y compris Daech*, que le monde accepte ou pas de nous soutenir», a indiqué le directeur de communication de la présidence turque, Fahrettin Altun.
Dans ce contexte, il a estimé que l’accord conclu entre les forces kurdes et les autorités de Damas en vue de stopper l’agression turque était un «sale marché».
Fahrettin Altun a également affirmé qu’Ankara et Washington étaient «d’accord sur la nécessité de combattre et empêcher la résurgence de Daech*», bien que Donald Trump ait résolument appelé la Turquie à mettre fin à son opération militaire.
Plus tôt dans la journée, Recep Tayyip Erdogan a affirmé que l’agression turque dans le nord de la Syrie se poursuivrait jusqu’à ce que ses «objectifs soient atteints».
Lors d’une conversation téléphonique avec Emmanuel Macron, lundi 14 octobre, le Président turc a évoqué les objectifs de l’opération Source de paix en Syrie. Il a ainsi déclaré que cette agression visait à contribuer à la paix et à la stabilité régionale et mondiale, et a fait remarquer que la sécurité de la Turquie et l’intégrité territoriale de la Syrie étaient menacées.
L’armée syrienne a pour sa part instauré ce 15 octobre son contrôle sur la ville de Minbej et sur ses environs, dans le cadre d’un déploiement visant à contrer une agression turque, a déclaré l’armée russe.
Les militaires français ont entamé le retrait de leurs forces de Minbej, où elles étaient stationnées, tandis que les États-Unis ont déjà retiré leurs troupes de trois bases militaires.
L’opération Source de paix a été lancée dans le nord de la Syrie par Recep Tayyip Erdogan le 9 octobre. Elle est menée contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie, et le groupe terroriste Daech*.