Les tensions s’intensifient entre l’UE et la Biélorussie
L’Union européenne (UE) accuse la Biélorussie d’avoir organisé l’afflux de milliers de migrants à sa frontière avec la Pologne, en réponse à des sanctions occidentales, et s’efforce depuis plusieurs jours d’enrayer ces mouvements en stoppant des vols à destination de Minsk.
La crise migratoire en Europe orientale suscite l’inquiétude grandissante de la communauté internationale, la vice-présidente américaine Kamala Harris dénonçant l’activité « très préoccupante » du président biélorusse Alexandre Loukachenko.
L’UE s’est félicitée de « progrès » vendredi dans ses efforts visant à endiguer l’afflux de migrants à sa frontière avec la Biélorussie, mais les tensions sont montées d’un cran.
Soumis à la pression croissante des pays occidentaux qui l’accusent d’orchestrer cette crise, Minsk a mené des exercices militaires conjoints avec la Russie et prévenu qu’il riposterait « sévèrement » à toute attaque.
« Nous voyons des progrès sur tous les fronts », s’est réjoui vendredi le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas. La restriction sur les vols vers la Biélorussie montre que les initiatives européennes « connaissent déjà un certain succès », a renchéri Berlin.
Sous pression, Alexandre Loukachenko peut en tout cas compter sur le soutien de son principal allié, le président russe Vladimir Poutine.
Des troupes aéroportées russes et biélorusses ont mené vendredi des « exercices de combat » à proximité de la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, ont annoncé Minsk et Moscou.
Ces manoeuvres, ainsi que le déploiement de militaires dans la zone frontalière par Minsk et Varsovie, suscitent les craintes d’une escalade dans un contexte plus global de lutte d’influence entre Moscou et l’Occident en Europe orientale.
Bruxelles et Washington ont ainsi exprimé leur inquiétude vendredi au sujet de mouvements militaires russes plus au sud, à la frontière russo-ukrainienne.
Après une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU jeudi, plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont accusé Minsk de vouloir « déstabiliser » ses voisins.
par: Arab Observer