L’UE décide de renforcer les sanctions contre la Biélorussie

L’Union européenne (UE) a décidé, lundi 15 novembre, de renforcer les sanctions contre la Biélorussie, accusée d’alimenter la crise migratoire à la frontière avec la Pologne, dans un climat déjà tendu entre Bruxelles et Minsk à la suite de la répression violente des manifestations antigouvernementales en Biélorussie.

Les 27 ont trouvé, lundi, un accord sur un nouveau train de sanctions contre la Biélorussie, accusée d’orchestrer une crise migratoire aux portes de l’UE.

De son côté, le président Alexandre Loukachenko a affirmé que son pays travaillait « activement » au rapatriement des milliers de migrants bloqués à la frontière avec la Pologne.

Le chef de la diplomatie européenne a annoncé que le Conseil réunissant les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept est convenu lundi d’adopter une nouvelle série de sanctions contre la Biélorussie.

S’exprimant à l’issue d’une réunion à Bruxelles, Josep Borrell a indiqué que les sanctions seraient finalisées « dans les jours à venir » et viseraient des personnes physiques et morales. Il avait déclaré plus tôt dans la journée que les mesures seraient élargies aux compagnies aériennes, aux agences de voyage et aux différents acteurs impliqués dans le transfert de migrants.

Avant le début de cette réunion, Heiko Maas, qui assure l’intérim au ministère allemand des Affaires étrangères, a expliqué que les compagnies aériennes pourraient être menacées d’interdiction d’atterrissage en Europe si elles ne cessaient pas de transporter des migrants depuis le Moyen-Orient ou l’Afghanistan vers la Biélorussie.

« Nous sommes loin d’avoir épuisé la spirale des sanctions », a-t-il prévenu.

Alors que Minsk dément les accusations européennes, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a prévenu qu’il riposterait à toute nouvelle sanction infligée par les puissances occidentales, selon des propos rapportés lundi par l’agence publique biélorusse Belta.

Il a également expliqué que la Biélorussie tentait sans succès de persuader les migrants massés à sa frontière occidentale de retourner dans leur pays, toujours selon l’agence Belta.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a pour sa part invité le président russe Vladimir Poutine à user de son influence auprès d’Alexandre Loukachenko pour mettre fin à cette crise.

L’agence de presse russe RIA a quant à elle relayé des déclarations du ministère biélorusse des Affaires étrangères assurant que Minsk avait renforcé le contrôle de ses frontières et que la compagnie aérienne nationale Belavia n’avait transporté aucun clandestin.

par: Arab Observer

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