post-Brexit : Intenses discussions pour conclure un accord commercial

Britanniques et Européens sont entrés dimanche dans une phase d’intenses discussions jusqu’à lundi, considérées comme une dernière chance de conclure enfin un accord commercial post-Brexit et éviter un « no deal » en fin d’année.

« Nous verrons si nous pouvons avancer », a prévenu samedi soir l’Européen Michel Barnier, dans un tweet exprimant sa prudence sur l’issue de cette nouvelle séance de pourparlers.

Ce « nouvel effort » a été décidé samedi soir au plus haut niveau par le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

« Nous allons travailler très dur pour obtenir un accord », a promis le négociateur en chef britannique David Frost à son arrivée dans la capitale belge, où les discussions reprennent après avoir été interrompues vendredi, après une semaine infructueuse à Londres.

Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, considère qu’un choix devra être fait « dans les prochains jours ».

« Soit pour continuer de négocier, soit pour acter le no deal. Car si c’est le cas, il vaut mieux le savoir maintenant qu’à Noël », a-t-il dit au Journal du Dimanche.

L’absence d’accord « aura un coût très très lourd et sera très très déstabilisant pour le Royaume-Uni et l’Irlande », a averti le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney sur RTE. Il s’est dit confiant que « les équipes de négociations et les leaders politiques trouveraient une issue ».

L’Allemagne, qui occupe actuellement la présidence de l’UE a rappelé samedi soir qu’elle n’accepterait pas un accord commercial « à n’importe quel prix ».
L’Irlande, en première ligne en cas de no deal, a plaidé dimanche pour que les négociations aboutissent.

Le négociateur européen Michel Barnier doit faire un point des discussions aux états membres tôt lundi matin, lors d’une réunion de leurs ambassadeurs.

« Nous sommes probablement dans les derniers jours pour être en mesure de décider s’il peut y avoir un accord », a estimé dimanche George Eustice, le ministre britannique de l’Environnement sur la BBC.

Selon George Eustice, l’accord semblait tout proche jeudi soir, avant que l’UE n’ajoute « un ensemble de demandes supplémentaires qui ont causé quelques problèmes ».

Quel que le soit le résultat lundi soir, la future relation avec Londres devrait de toute façon être l’un des sujets chauds du sommet européen jeudi et vendredi à Bruxelles.

Faute d’accord, les échanges entre Londres et l’UE se feront dès le 1er janvier selon les seules règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas, au risque d’un nouveau choc économique en plus de celui lié à la pandémie de coronavirus.

par: Arab Observer

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