Un accord préliminaire entre Doha et Riyad visant à mettre fin à brouille
Après plus de trois ans de brouille , commencée en juin 2017 par un embargo terrestre, aérien et naval du Qatar instauré par Riyad, mais aussi Abou-Dhabi, Bahreïn et le Caire, un accord préliminaire aurait été élaboré, indique-t-on de source diplomatique.
Doha et Riyad ont validé un accord préliminaire visant à mettre fin à trois ans de brouille pour cause de divergences d’appréciation sur le dossier iranien et de rivalités idéologiques L’émirat gazier subissait un embargo sans équivalent au monde.
L’envoyé spécial au Proche Orient et gendre du président américain Donald Trump, Jared Kuchner, a joué les facilitateurs, notamment lors d’une rencontre avec le prince héritier et véritable homme fort du régime saoudien, Mohammed ben Salmane.
Ces derniers jours, l’administration Trump a cherché à jouer un rôle de médiateur dans ce conflit au Moyen-Orient, comme elle l’aurait fait dans le cadre des accords d’Abraham qui ont normalisé les relations entre plusieurs pays arabes et Israël. Cette médiation a inclus la récente visite de Jared Kushner en Arabie Saoudite, où il a rencontré le prince héritier Mohammed bin Salman, et au Qatar même, où il a rencontré l’émir Tamim bin Hamad Al-Thani. De ces visites, Kushner aurait pu tirer la confirmation de l’intention des deux pays de rapprocher leurs positions, ce qui serait un nouveau succès diplomatique pour le président américain sortant Donald Trump.
L’accord ébauché ces derniers jours prévoirait une réouverture de l’unique route terrestre reliant l’émirat au reste du monde, ainsi que la réouverture du ciel saoudien aux avions civils se rendant au Qatar, obligés actuellement de passer par l’espace aérien de Téhéran au prix de 100 millions de dollars de royalties par an.
D’après des informations provenant de sources américaines, il est possible que ce premier rapprochement ouvre l’espace aérien et l’émirat aux lignes qataries, même si d’autres sources suggèrent que la base de cet accord ne concernerait que l’Arabie saoudite, et que ni les Émirats arabes unis ni Bahreïn n’y seraient inclus. L’accord entre Doha et Riyad prendra du temps, mais il est important, selon les experts, d’ouvrir des canaux de communication pour résoudre les futurs affrontements et tensions.
par: Arab Observer