Un accord sur le Brexit, le DUP et le chef du Parti travailliste le refusent

Un accord sur le Brexit a été conclu à quelques heures d’un sommet européen crucial, ont annoncé jeudi le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a annoncé jeudi qu’un accord avait été trouvé sur le Brexit, à quelques heures d’un sommet européen à Bruxelles qui doit sceller le sort du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, prévu dans deux semaines.

« Nous en avons un ! », a lancé Jean-Claude Juncker sur son compte Twitter, après plusieurs jours d’intenses tractations, en qualifiant l’accord d' »équitable et équilibré » à la fois pour l’UE et le Royaume-Uni. Il a recommandé aux dirigeants des 27 de donner leur feu vert au texte.

De son côté, Boris Johnson a annoncé, lui aussi via son compte Twitter, la nouvelle. « Nous avons un excellent nouvel accord qui reprend le contrôle », a indiqué le Premier ministre britannique, en référence aux promesses du camp « Leave » lors du référendum de juin 2016 de reprendre le contrôle de ses lois et de sa politique commerciale.

Le Premier ministre a appelé les députés britanniques à approuver ce texte lors d’une séance parlementaire exceptionnelle samedi, alors qu’il devra, semble-t-il, compter sans le soutien du DUP, qui fait partie d’une coalition parlementaire avec son Parti conservateur. Ce parti unioniste nord-irlandais, qui compte 10 députés à la Chambre des communes, s’est dit opposé aux propositions de Boris Johnson, quelques minutes après l’annonce de l’accord.

Jeremy Corbyn, le chef du Parti travailliste, principale formation d’opposition au Royaume-Uni, a appelé les députés britanniques à « rejeter » l’accord entre Londres et l’Union européenne.
Le parti unioniste nord-irlandais DUP, qui fait partie de la coalition parlementaire du gouvernement conservateur britannique, a expliqué dans un communiqué s’opposer aux propositions de compromis sur le Brexit de Boris Johnson, jeudi, avant l’ouverture d’un sommet européen.

«Nous ne pouvons soutenir ce qui est proposé sur les questions des douanes et du consentement (de l’Exécutif nord-irlandais au projet de Brexit)», écrit le DUP en référence à deux points considérés problématiques par l’Union européenne. Il y a «un manque de clarté sur la TVA» ajoute le DUP qui affirme qu’il «continuera à travailler avec le gouvernement pour parvenir à un accord raisonnable».

Ce rejet intervient alors qu’un accord sur le Brexit semblait «à portée de main mais il n’est pas garanti», a déclaré le secrétaire d’État français à l’Europe et aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, jeudi, à quelques heures de la tenue d’un Conseil européen décisif.

«Un accord semble à portée de main mais il n’est pas garanti», a déclaré M. Lemoyne sur la chaîne de télévision française Public Sénat. «On espère un accord et s’il peut advenir dans les prochaines heures, c’est parfait», a-t-il ajouté.

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