Un camp de solidarité avec Gaza se tient en face de la Maison Blanche
Des manifestants propalestiniens ont organisé un camp de solidarité avec Gaza en face de la Maison Blanche.
Le campement de l’Ellipse, le parc de 52 acres situé directement au sud de la Maison Blanche, a été établi après que des milliers de manifestants se sont rassemblés samedi, pour protester contre la politique du président américain Joe Biden concernant l’attaque israélienne dans la Bande de Gaza, dont notamment l’invasion de Rafah.
La police a renforcé la sécurité et mis en place des mesures de sécurité supplémentaires, à proximité du complexe de la Maison Blanche.
Vêtus de rouge, les manifestants ont entouré le bâtiment d’une banderole rouge de trois kilomètres pour symboliser la ligne rouge de Biden concernant l’invasion de Rafah par Israël.
Biden, nous sommes votre ligne rouge, ont déclaré les manifestants, exhortant le président à mettre fin au génocide dans l’enclave assiégée. Ils ont également exigé la suspension de livraison d’armes à Israël.
Sur certaines banderoles, on pouvait lire ce qui suit: Le génocide est notre ligne rouge, La ligne rouge de Biden était un mensonge, Ne touchez pas à Rafah ! Arrêtez le génocide, Mettez fin à toute l’aide américaine à Israël, Arrêtez d’armer Israël, Levez le siège de Gaza maintenant et Embargo sur les armes contre Israël.
Brandissant des drapeaux palestiniens, les manifestants ont également scandé des slogans contre le président : Biden, tu ne peux pas te cacher, nous t’accusons de génocide !
Biden avait précédemment déclaré qu’une invasion de Rafah franchirait une ligne rouge, mais de hauts responsables américains n’ont pas tardé à revenir sur ces remarques, affirmant que le Président n’avait fixé aucune ligne rouge pour Israël dans le cadre de son offensive.
Actuellement en visite d’État en France, Biden fait face à une vague de protestations à l’échelle nationale pour sa gestion du conflit à Gaza.
Israël poursuit son offensive brutale sur Gaza depuis le 7 octobre malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Depuis, plus de 36 800 Palestiniens ont été tués à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 83 600 autres ont été blessés, selon les autorités locales.
Huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, dont le dernier arrêt a ordonné à Tel-Aviv de suspendre immédiatement ses opérations dans la ville méridionale de Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre avant son invasion le 6 mai.