Un groupe armé a enlevé le chef de l’opposition malienne

Le chef de l’opposition malienne Soumaïla Cissé a été enlevé en fin de journée par des hommes armés non identifiés, alors qu’il faisait campagne pour les législatives. Il s’agit d’un rapt sans précédent d’une personnalité nationale de cette envergure dans ce pays en proie aux violences et aux attaques terroristes.
Soumaïla Cissé, chef de l’opposition malienne, et onze membres de son équipe de campagne pour les élections législatives sont portés disparus dans une région du nord du Mali en proie à la guérilla terroriste.
« Toutes les dispositions pratiques sont prises » pour le retrouver, a dit jeudi 26 mars le gouvernement dans un communiqué intitulé « enlèvement du chef de l’opposition ». Deux membres de son entourage ont confirmé sous couvert de l’anonymat qu’il avait été enlevé.

Le lendemain matin, cinq personnes de la délégation arrivaient dans la localité de Saraféré, là où celui qui avait tenu tête au président actuel Ibrahim Boubacar Keïta lors de l’élection de 2018 a été vu pour la dernière fois. Relâchés, « deux d’entre eux ont été blessés par balle et le garde du corps de Soumaïla Cissé est mort de ses blessures », précise M. Traoré.
L’enlèvement d’une personnalité nationale de cette stature est sans précédent dans la crise sécuritaire que traverse le Mali depuis 2012 et qui a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
La zone dans laquelle a disparu Soumaïla Cissé, dans la région de Tombouctou, est un secteur où opèrent des jterroristes affiliés à Al-Qaïda.
Les élections législatives au Mali doivent avoir lieu dimanche, malgré l’épidémie de coronavirus. Les deux premiers cas maliens ont été signalés mercredi. Le scrutin, initialement prévu pour 2018, a été reporté à plusieurs reprises en raison de l’insécurité.

par: Arab Observer

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