Un manifestant a été tué lors de manifestation contre le putsch au Soudan

Un manifestant a été tué, dimanche 30 janvier, alors que des milliers de Soudanais convergeaient une nouvelle fois vers le palais présidentiel de Khartoum pour dénoncer le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane et réclamer justice et démocratie.

Des milliers de Soudanais ont de nouveau convergé, dimanche, vers le palais présidentiel de Khartoum pour dénoncer le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhane et réclamer la démocratie. Un manifestant est mort, portant à 79 le nombre de manifestants tués depuis le putsch du 25 octobre.

Malgré les soldats en armes bloquant routes et ponts, et les blocs de ciment installés devant le QG de l’armée et le palais présidentiel, la mobilisation ne faiblit pas, plus de trois mois après le coup d’État mené le 25 octobre par le chef de l’armée et en dépit de la répression.

Il peut s’agir d’une balle, comme cela a souvent été le cas par le passé, ou d’une grenade lacrymogène l’ayant frappé de plein fouet, comme cela a été le cas pour plusieurs blessés aux abords du palais présidentiel, aussitôt transportés par des camarades, comme l’a constaté un journaliste sur place.

Comme à la veille de toute mobilisation contre le pouvoir militaire, les autorités ont de nouveau raflé 45 militants ces trois derniers jours selon les comités de résistance locaux.

Alors que Washington a prévenu que poursuivre la répression pourrait « avoir des conséquences », les autorités ont annoncé avoir « confisqué les armes » de soldats filmés tirant à la kalachnikov sur des manifestants, mais disent sur les médias d’État avoir encore besoin des témoignages des manifestants.

Une nouvelle fois, l’ONU a rappelé que « restreindre la liberté d’expression et de rassemblement mènera à plus de tensions ». « Nous appelons les autorités à laisser les manifestations se dérouler sans violence », plaide encore sa mission à Khartoum.

Mais aujourd’hui, crie la rue, « pas de partenariat, pas de négociation » possibles avec les généraux, qui n’en finissent plus de purger les institutions créées en 2019 pour débarrasser le pays des réseaux du NCP.

« Nous ne partirons pas des rues avant la chute du régime des putschistes, l’avènement d’un État démocratique et le procès des criminels qui s’en sont pris au peuple », promettent les Forces de la liberté et du changement (FLC), principal bloc procivils du pays.

Depuis le putsch, 79 manifestants ont été tués selon un syndicat de médecins prodémocratie. Parmi eux figure un homme de 27 ans qui a été touché à la poitrine dimanche à Khartoum, rapporte ce syndicat, qui affirme ne pas pouvoir préciser dans l’immédiat la nature de la blessure.

par: Arab Observer

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