Un nouveau bombardement de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés de Jabaliya
Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé mercredi qu’un nouveau bombardement de l’armée israélienne avait tué des dizaines de personnes dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans la bande de Gaza, déjà visé la veille par une frappe meurtrière.
L’occupation israélienne a une fois de plus perpétré un massacre tragique, a dit le Hamas dans un communiqué. L’armée israélienne n’a pas réagi mercredi.
Selon ce ministère, il y a eu des dizaines de martyrs et de blessés dans un bombardement mercredi par l’armée israélienne dans ce camp de réfugiés, la frappe a provoqué d’énormes destructions.
La défense civile du territoire palestinien dirigé par le Hamas a affirmé que ce nouveau bombardement avait tué des familles entières dans ce camp, qui est le plus grand de la bande de Gaza, et compte 116.000 habitants.
Mardi, elle a confirmé avoir frappé le camp, en disant avoir visé un commandant du Hamas, Ibrahim Biari, présenté comme un des responsables de l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas du 7 octobre en Israël.
Selon Jonathan Conricus, un porte-parole de l’armée israélienne, celui-ci se trouvait dans un vaste complexe de tunnels souterrains d’où il dirigeait les opérations.
Le bombardement de mardi a tué des dizaines de personnes. Une vidéo de l’AFPTV a montré au moins 47 corps drapés de linceuls allongés au sol dans la cour d’un hôpital après avoir été extraits des décombres.
« Israël prétend (…) qu’il y a des tunnels et des armes ici. Ils ont frappé un quartier résidentiel plein de jeunes et de personnes âgées. (…) Il n’y a pas de résistance (de combattants du Hamas, ndlr) », a dit mercredi à l’AFP un habitant du camp de Jabaliya, Abdul Issa Massoud, âgé de 30 ans.
Ces frappes sur Jabaliya ont été vivement critiquées, notamment aux Nations unies.
Son secrétaire général Antonio Guterres est « atterré » par les bombardements par Israël « dans des zones résidentielles du camp de réfugiés de Jabaliya densément peuplé », a indiqué son porte-parole.
Selon un bilan du ministère de la Santé, 8.796 personnes, dont 3.648 enfants, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël.