Un pacte social signé entre le gouvernement tunisien, l’UGTT et l’UTICA
La présidence du gouvernement tunisien vient d’annoncer qu’un pacte social a été signé avec l’UGTT et l’UTICA.
L’une des conditions de la réussite de ce pacte, précise Najla Bouden, est la volonté et la confiance accordée au citoyen tunisien comme « élément principal », tout en partageant les charges qui consacrent la justice sociale.
Selon la cheffe du gouvernement, ce pacte social qui renvoie à un « contrat de persévérance pour affronter des défis sociaux, économiques et financiers exceptionnels avec toutes ses composantes et soutenir la souveraineté nationale et l’indépendance de la décision nationale ».
Ce nouveau rebondissement inattendu, pourrait donner lieu à un dénouement de la crise sociale et même politique en Tunisie, marquée par une rupture entre la présidence de la République et la centrale syndicale.
Pour la Kasbah, dans le cadre de ce pacte social, plusieurs réunions de travail auront lieu à partir du 15 août entre les trois intervenants et porteront notamment sur les aspects sociaux et socio-économiques.
Le dialogue semble de nouveau reprendre entre l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et le gouvernement, après un mois de juin très tendu sur les négociations salariales. Près de deux mois plus tard, dans un contexte d’inflation généralisée et une rentrée qui s’annonce difficile, l’UGTT, le gouvernement et le patronat, représenté par l’UTICA, ont signé un contrat social. Une manière de s’engager officiellement pour des discussions socio-économiques entre les trois corps à partir de lundi 15 août.
Après un début d’été en dents de scie, où l’UGTT s’est faite discrète, ne voulant pas influencer le cours politique du référendum constitutionnel du 25 juillet, l’engagement de la centrale vendredi 12 août à amorcer un dialogue « constructif et transparent », selon l’intitulé, avec le patronat et le gouvernement, est un signe positif.
Mais il arrive aussi à un moment crucial pour le gouvernement tunisien, en pleines négociations avec le Fonds monétaire international pour un prêt de quelques milliards de dollars, le montant n’ayant pas été encore fixé. D’après le bailleur, qui était en Tunisie à la mi-juillet, l’avancée des discussions reste satisfaisante.
Mais dans les coulisses, certains experts insistent sur le fait que les autorités doivent s’engager publiquement sur des réformes d’austérité et être en bons termes avec les partenaires sociaux, comme condition à la suite des négociations avec le FMI.
par: Arab Observer